Tony Parker, la fin d'une ère à San Antonio
Ils étaient déjà partenaires en affaires, tous les deux actionnaires de Villeurbanne, les voilà partenaires en club : Tony Parker rejoint son "petit frère" Nicolas Batum aux Charlotte Hornets pour deux saisons et dix millions de dollars. C'est d'ailleurs 'Batman' qui avait vendu la mèche un peu plus tôt dans la journée, avec un tweet transparent, accompagné de deux drapeaux français : "Numéro 9, je te vois bientôt à Buzz City, mon frère."
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"C'était une décision difficile. Trois jours difficiles. Difficile de dire tout ça à Gregg Popovich (le coach) mais il fallait que j'avance. C'était une conversation bourrée d'émotions avec lui et R.C Buford (le General Manager des Spurs)." Dans le Texas, 'TP' laissera une place indélébile après avoir formé un "Big Three" de légende, quadruple champion NBA (2003, 2005, 2007 et 2014), aux côtés de Manu Ginobili et Tim Duncan.
Premier européen MVP des Finales
"J'aimerai San Antonio pour toujours, je suis un Spur pour toujours. Mais je suis excité à l'idée de jouer pour mon idole (Michael Jordan, propriétaire des Hornets) pour coach Borrego sous qui j'ai joué à San Antonio, et avec mon petit frère Nicolas Batum", a rajouté Parker.
Parker était même devenu, en 2007, le premier Européen de l'histoire à remporter le titre de MVP des Finales NBA lors du "sweep" face au Cleveland du jeune LeBron James (4-0). Mais, dans le collectif mis en place par Gregg Popovich, le "Frenchy" avait récemment vu son importance diminuer au profit du jeune Dejounte Murray (21 ans).
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Il faut dire que, à 36 ans, 'TP' n'est plus aussi souverain : il vient même de signer la pire saison statistique de sa carrière (à peine plus de 7 points de moyenne par match) alors que les Spurs ont été éliminés au premier tour des play-offs par les Golden State Warriors, futurs champions.
Avec Batum et Jordan
Malgré tout, San Antonio était disposé à conserver Parker, drafté en 28e position en 2001, et des discussions avaient même été ouvertes en ce sens. Devant l'intérêt des Denver Nuggets et des Hornets, donc, le Français a longtemps hésité avant de rejoindre Michael Jordan, propriétaire de la franchise de Charlotte et idole de jeunesse.
"J'ai un peu l'impression de boucler la boucle. C'est lui qui m'a inspiré pour devenir qui je suis aujourd'hui", a-t-il expliqué. Et puis l'occasion de retrouver son pote Batum ainsi que James Borrego, ancien adjoint de Popovich aux Spurs, était trop belle.
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"Jordan, JB et Nico ont fait pencher la balance. Nico, c'est comme mon petit frère. Je suis super excité de jouer en NBA avec lui !", s'est emballé Parker, qui arrive dans la rotation des Hornets avec un rôle déjà écrit, celui de back up du meneur Kemba Walker.
Absents des playoffs depuis 2016, les Hornets comptent donc sur l'expérience de 'TP' pour faire franchir un palier à une franchise qui avait terminé à une bien pâle 10e place (36-46) à l'Est. Charge au N°9 français de montrer que, à 36 ans, il en a toujours sous la semelle. Avant, sans doute, de voir son maillot s'élever au plafond de l'AT&T Center de San Antonio.
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