Paris-Levallois vise le dernier carré de l'Eurocoupe
Le "P-L" dernier défenseur du basket français, personne ne s'y attendait cette saison. Strasbourg, voire Limoges (reversé dans cette compétition après son élimination au premier tour de l'Euroligue), semblaient mieux armés pour aller loin en Eurocoupe. Mais après un début de saison difficile, les hommes de Gregor Beugnot ont redressé la barre et n'arrêtent plus de gagner au niveau continental. Ils restent sur cinq victoires de rang avec des tours de force à Zgorzelec (87-78), un ancien pensionnaire de l'Euroligue, au tour précédent ou encore dans la furia de Besiktas (77-71) où ils avaient acquis leur qualification pour les huitièmes. Avec une demi-finale, le Paris-Levallois égalerait son meilleur résultat européen, obtenu en 1997 sous le nom de PSG Racing dans cette même C2 lorsqu'il s'était incliné contre le Real Madrid.
Avenir incertain
Le plus étonnant, c'est que cette réussite arrive dans un contexte extra-sportif tourmenté en raison des ennuis judiciaires de ses deux "hommes forts". Mercredi, le député-maire de Levallois-Perret Patrick Balkany, grand supporter du club, a perdu son immunité parlementaire. Le président du "P-L" Jean-Pierre Aubry est lui aussi visé par différentes enquêtes et a été mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale" et "complicité de corruption passive et blanchiment de corruption". Ces remous font planer le doute sur la solidité du partenariat liant la mairie de Levallois-Perret à celle de Paris qui envisagerait de réduire son apport financier au club la saison prochaine.
Une belle occasion
Sur le terrain, toutefois, le Paris-Levallois tourne bien depuis le 31 janvier avec un bilan flatteur de 10 victoires en 13 matches toutes compétitions confondues. Seul hic: la lourde défaite subie dimanche en ProA à Gravelines (68-87) fait un peu désordre avant le déplacement sur les bords de la mer de Marmara. Les Franciliens, encore dans le coup à la mi-temps (38-38) grâce à leur adresse, ont ensuite souffert, allant même jusqu'à baisser les bras dans le dernier quart-temps. Ce genre d'attitude leur sera interdite mardi sous peine de rater une belle occasion d'accéder au dernier carré. L'équipe de Bandirma, si elle possède de bons éléments comme l'arrière-ailier dominicain Sammy Mejia, brillant lors de ses années à Cholet (2009-2011), ne jouit pas de la même expérience que les grosses cylindrées encore en lice comme Valence, le Khimki Moscou ou le Lokomotiv Kouban. Il serait dommage de ne pas en profiter.
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