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Parker: "L'impression que c'est notre année"

"On a l'impression que c'est notre année", a confié samedi à la presse Tony Parker, plus leader que jamais, à la veille de rencontrer l'Espagne à l'Eurobasket où les Bleus sont toujours invaincus et déjà qualifiés pour les quarts de finale.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Tony Parker

Vous rencontrez l'Espagne alors que vous êtes déjà qualifiés. Comment aborder ce match ?
"C'est Vincent (Collet, le sélectionneur) qui va prendre la décision mais je pense qu'il faut faire tourner l'effectif. Ce serait bien de faire jouer un peu tout le monde, de remettre en confiance ceux qui n'ont pas beaucoup joué et de travailler sur les choses sur lesquelles on peut progresser."

Comment va l'équipe après sept matches très intenses ?
"On se sent bien. Quand tu gagnes, tu sens moins la fatigue. Mais on a donné beaucoup pour gagner tous ces matches là. C'est important qu'on se repose et qu'on prépare bien ce quart de finale car c'est là où tout va se jouer."

Etes-vous impatient de connaître votre adversaire en quarts ? Y en a-t-il un que vous voulez éviter ?
"Pas du tout. Après avoir battu la Lituanie et la Serbie, je me fous entre guillemets de qui on va jouer en quarts. On sait que ce sera difficile quoiqu'il arrive. En 2003 et 2005 on avait gagné et on avait fini par penser que c'était facile d'aller en demi-finale. Sauf qu'ensuite on a toujours perdu. On va prendre ce match très au sérieux et on ne va pas brûler les étapes."

Vous avez conscience que vous avez marqué les esprits jusque-là ?
"Tout le monde nous parle de ce record de 14 victoires d'affilée. Mais tant qu'on n'a pas de médaille... Les gens ne vont vraiment apprécier que si on va au moins en finale. C'est clair que c'est très très bien ce qu'on a fait. Battre la Serbie, la Turquie et la Lituanie en peu de jours, je ne sais même pas si une équipe de France a déjà fait ça face à des équipes aussi fortes. Pour valoriser ça il faut aller en finale. Si on perd en quarts, tout le monde va oublier."

On ne sent chez vous aucune excitation particulière, comme si vous étiez sûrs de votre force...
"Il y a une forme de maturité, on est serein, on a confiance en nous et on ne panique pas. A chaque fois qu'il a fallu mettre des paniers ou des lancers francs, on a répondu présent. On a vraiment l'impression que c'est notre année, que la roue va tourner."

Vous y croyez fort ?
"J'ai déjà dit que depuis que j'ai commencé en 2001, il y a toujours eu un champion d'Europe différent. Ca prend du temps de faire une équipe qui peut gagner. Cette année ça a l'air pas mal. Après rien n'est garanti, c'est la dure loi du sport. Mais si on arrive jusqu'au bout, on pourra oublier toutes ces années de frustration et on pourra se dire que toutes ces années là nous ont servies à arriver à ce jour J."

C'est ce que vous rappelez à vos coéquipiers ?
"Moi ça fait onze ans que je coure après une médaille d'or. J'essaie de les infecter (rires), de leur montrer que ce n'est pas si facile que ça. Si on gagne nos matches, c'est aussi parce que nous les anciens, Boris (Diaw), Flo (Pietrus) et moi-même, nous savons ce qu'il faut pour aller loin. Alors je fais le tour des chambres tous les soirs pour mobiliser tout le monde. Hier (vendredi) j'ai piqué une crise quand Kevin (Séraphin) rentre sur le terrain et donne tout de suite une balle à Jasikevicius. Ca m'a énervé parce que je veux que les gars comprennent que chaque détail est important. C'est mon job de leader de faire en sorte que le groupe reste concentré. J'ai gagné trois titres en NBA avec San Antonio et je sais comment +Pop+ (Gregg Popovic, son entraîneur aux Spurs) nous embêtait à chaque fois avec des petits détails. J'essaie de faire la même chose en équipe de France."

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