Basket : Monaco renverse Boulogne-Levallois et décroche son premier titre en Betclic Elite
Monaco le tient enfin. Après trois échecs consécutifs en finale de championnat, l'AS Monaco a glané son premier trophée de champion de France en finale de la Betclic Elite face aux Mets de Boulogne-Levallois (85-92), jeudi 15 juin. Dans un court Philippe-Chatrier de Roland-Garros métamorphosé pour l'occasion, les Monégasques sont revenus des enfers, après avoir longtemps couru après le score.
Dominés pendant de longues minutes, ils ne sont passés devant au score pour la première fois qu'à 3'31'' de la fin du match sur un panier d'Elie Okobo accompagné d'une faute de Victor Wembanyama. Dans la dernière minute, alors que les deux équipes étaient à égalité à 85-85, deux tirs à trois points de Jordan Loyd ont permis à la Roca Team de passer devant pour l'emporter sur le gong.
Victor Wembanyama quitte la France sur une défaite
Auteur d'un match énorme (22 points, 7 rebonds, 4 contres, 30 d’évaluation), le jeune prodige quitte donc le championnat de France sur une lourde défaite (3-0 en cumulé) en finale. "C'est frustrant parce qu'il y avait la place de gagner ce match. Mais c'est quand même un honneur d'avoir pu regarder Monaco dans les yeux en finale sur deux des trois matches. C'est sans doute une équipe du top 30 mondial. C'est la crème de la crème", a indiqué le géant français en conférence de presse. Nommé meilleur joueur, meilleur défenseur et meilleur jeune de Betclic Elite cette saison, le natif du Chesnay va maintenant s'envoler vers les Etats-Unis, pour la Draft NBA, où il pourrait écrire l'histoire du basket français en étant choisi en première position.
Omniprésent et capable de faire jouer autour de lui, il a aussi été soutenu par un TaShawn Thomas des grands soirs (20 points, 5 passes décisives) et un percutant DeVante Jones (16 points, 5 passes décisives). Bien parti pour être sélectionné lors de la Draft lui aussi, Bilal Coulibaly a, par séquences, montré pourquoi le monde de la NBA s’intéressait à lui. Paradoxalement, Monaco doit certainement son retour au fait d'avoir été très présent au rebond offensif, notamment en première période (12 au total). Surtout, c'est la défense des Monégasques qui aura fait la différence en fin de match, limitant les Mets à 15 points dans le dernier quart-temps.
Jarod Blossomgame en facteur X, Jordan Loyd en patron
Mais si Monaco a pu s’imposer malgré un match passé derrière au tableau d’affichage (jusqu'à moins 16 en premier quart-temps), il le doit en grande partie à Jarod Blossomgame (22 points) et Jordan Loyd (22 points à 5/7 à trois points). Le premier est sorti de sa boîte pour permettre aux siens de recoller au score tandis que le second a complété son gros match par deux tirs à trois points archi-décisifs dans la dernière minute, pour éteindre définitivement les espoirs des Franciliens. Implacable tout au long de ces finales, Jordan Loyd a même été élu MVP (meilleur joueur) des finales.
Pour Monaco, c'est l'épilogue d'une saison qui aura permis au club de la principauté de changer de dimension. Troisième de l'Euroligue après avoir atteint le Final Four pour la première fois de son histoire, la Roca Team décroche donc son premier titre national et réalise même le doublé avec la Coupe de France. Avec un budget décuplé cette année et un recrutement intelligent, Monaco justifie les moyens mis en place et continue sa progression.
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