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Donnadieu:dur de faire Euroligue et ProA

L’entraîneur de la JSF Nanterre a fait le point sur la saison qui débute ce soir avec le match des champions entre son club et le Paris-Levallois, au Vendéespace de Mouilleron-Le-Captif. Il espère que ses joueurs supporteront la pression et le rythme de deux matches par semaine. Confessions d’un homme ambitieux mais réaliste.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
Pascal Donnadieu, le coach de la JSF Nanterre

La pression

La seule pression qu’on ait dans cette ProA tellement dense et homogène, c’est de ne pas avoir de mauvaise surprise et de se retrouver dans les bas-fonds du classement. Mais sinon on n’a aucune pression. Dans ce championnat, tout peut arriver. On l’a vu la saison dernière avec notre titre. Tout peut arriver d’un côté ou de l’autre. On fait une bonne préparation. On a notamment battu Le Mans qui était diminué ou perdu contre Cholet. On peut tirer quelques enseignements des matches de préparation mais c’est toujours fragile.

L’Euroligue

"L’Euroligue, c’est que du bonheur même si ça va nous poser des problèmes sportivement et au niveau logistique. On sait bien que des équipes françaises plus huppées que nous ont été en difficultés ces dernières années. Elles ont joué sur les deux tableaux et n’ont pas forcément réussi. Vu que nous avons des moyens moindres que les derniers champions de France. On ne peut que s’inquiéter et être un peu angoissé à l’idée de jouer deux matches par semaine".

Style de jeu

"Il ne faut pas se tromper d’objectif. Changer de style pourrait nous mettre en danger pour le championnat. Et aujourd’hui notre pain quotidien reste la ProA. Donc on va jouer avec nos qualités et nos défauts. Ils se verront peut-être en Euroligue mais on ne peut pas aujourd’hui tout changer parce qu’il faut qu’on reste compétitifs en ProA. Les derniers champions ont essayé d’ajuster leurs effectifs en fonction de l’Euroligue et ça n’a pas bien marché. Le championnat est très atypique par rapport à certains championnats européens. Vouloir faire un recrutement type Euroligue peut nous mettre mal à l’aise en ProA par rapport aux caractéristiques des joueurs notamment des joueurs intérieurs".

Etat d’esprit

"On va être attendus partout maintenant. On l’a vu sur les matches de préparation. On l’a vu notamment contre Cholet. Il y a un an, dans l’esprit des gens, c’était Cholet le gros et Nanterre le petit. Là, c’est le contraire. On a d’ailleurs pris une bonne fessée contre cette équipe il y a quelques semaines et on sait qu’il va falloir faire preuve d’humilité car ça va se reproduire souvent. On a une équipe très très jeune donc je crains un manque de maturité. C’est là-dessus qu’on va essayer de travailler. On sait qu’on doit progresser sur la saison régulière avec davantage de régularité".

La salle

"Ce qui est sûr, c’est qu’il y avait une volonté du club, de la ville de Nanterre et de la mairie de Paris de jouer à la Halle Carpentier. Ca faisait beaucoup d’éléments favorables. Même l’Euroligue nous poussait à jouer à Paris parce que c’est intéressant pour eux. Tout le monde a mis de la bonne volonté y compris le Paris Handball avec qui on va partager la salle".*

Rivalité

"On parle du derby contre le Paris-Levallois comme on peut parler du derby entre Strasbourg et Nancy ou entre Dijon et Chalons. Ca fait partie du jeu. Les deux villes qui sont les plus proches, on a tendance à les opposer. Mais ça ne peut être que des rivalités sportives saines. Quant au trophée des champions de ce soir, vu l’état actuel de notre équipe, ce n’est clairement pas un objectif".**

*Champion de France en titre, Nanterre disputera ses matches à domicile en Euroligue à la Halle Georges-Carpentier (13e). Le club des Hauts-de-Seine, dont la salle, le vétuste Palais des Sports Maurcice Thorez, n’est pas aux normes de la compétition européenne, hésitait avec la Kindarena de Rouen.
**Nanterre est rattrapé par les blessures. L’arrière US Kevin Lisch, doigt fracturé, est indisponible six semaines, et la JSF cherche actuellement un meneur pour faire la pige. L’arrière Xavier Corosine (entorse d’un doigt) en a lui pour deux semaines alors que le pivot international, Ali Traoré, fraîchement recruté, ne jouera pas ce soir.

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