Pro A : Boris Diaw en "grand frère" à Levallois en attendant la NBA
Boris Diaw, le capitaine de l'équipe de France (241 sélections) tente un pari à 35 ans, faute d'avoir trouvé un accord avec une nouvelle équipe NBA lorsque le Utah Jazz l'a libéré. "Il y avait un peu de déception", mais l'intérieur polyvalent s'est dit "très content de venir dans ce club" où son entraîneur, Frédéric Fauthoux, était l'un de ses partenaires lors de ses débuts professionnels à Pau-Orthez en 2000. "C'est quelqu'un que je connais depuis pas mal d'années et pour qui j'ai beaucoup de respect (...) Ce qu'il a fait avec cette équipe m'a donné envie de rejoindre ce projet. C'est un jeune coach qui fait confiance à ses joueurs, aux jeunes. Cela me tenait à coeur d'apporter ma pierre à l'édifice dans ce sens-là", a expliqué "Babac", qui retrouvera aussi un autre ex-coéquipier de l'Elan Béarnais et des Bleus, Florent Piétrus, engagé en tant que pigiste médical pour deux mois.
Les années paloises furent l'un "des meilleurs moments de ma carrière", a souligné Diaw. "Sur trois ans, on a joué trois finales de Pro A. On en a perdu une. Avec Flo et Freddy, nous étions voisins. On se voyait le matin", a ajouté avec une certaine nostalgie le capitaine des Bleus, "prêt" à jouer dès samedi pour la réception de Limoges.
"Engagement moral"
Tout devrait être en règle d'ici-là. "Le dossier a été déposé hier soir (lundi)", a affirmé le président des Levallois Metropolitans Jean-Pierre Aubry, en précisant que la hausse de la masse salariale du club avait été validée vendredi par la DNCCG, le gendarme financier de la Pro A. Si Diaw a opté pour la France plutôt qu'un club étranger évoluant en Euroligue, c'est avant tout pour "l'engagement moral" passé avec Levallois, qui lui permet de repartir à tout moment de la saison vers la NBA si une offre se manifeste, a-t-il rappelé.
Le capitaine des Bleus est venu se relancer en France mais "pas pour l'argent", a précisé Jean-Pierre Aubry, qui a refusé de dévoiler le montant de son salaire. Le montant minimum autorisé, c'est-à-dire 3.200 euros bruts, puis un salaire réévalué à 5.000 euros nets par mois avaient été avancés dans la presse. Loin du demi-million de dollars que le joueur percevait par mois lors de son précédent contrat dans l'Utah... Pour Levallois, c'est le plus beau coup du mercato estival et une belle opportunité pour la Ligue nationale de basket de redynamiser un championnat déserté par les vedettes et pillé chaque année de ses joueurs les plus prometteurs.
Coup de projecteur pour la Pro A
Plus enclin à faire briller ses partenaires qu'à chercher à noircir ses propres feuilles de statistiques, Boris Diaw incarne le profil idéal pour "faire grandir plus vite les jeunes" selon Fauthoux, qui a conduit le club jusqu'en demi-finales des playoffs la saison passée avec des moyens revus à la baisse. "Il a des qualités différentes de celles des autres joueurs et nous allons essayer de les exploiter au maximum (...) On ne va pas lui demander de marquer 20 points et de prendre 15 rebonds à chaque match", a souligné l'ancien meneur international au sujet de son nouveau joueur, sacré champion NBA en 2014 avec les Spurs de San Antonio et son ami Tony Parker.
Coup de projecteur pour la Pro A, source d'inspiration pour la jeunesse... Diaw sera aussi une bouffée d'oxygène pour le sélectionneur Vincent Collet. Celui-ci l'aura sous la main pour les éliminatoires du Mondial 2019, qui débutent en novembre, alors que les autres Bleus évoluant à l'étranger ne seront très probablement pas libérés par leurs clubs respectifs.
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