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Procès des paris suspects : la demande de renvoi rejetée

Au premier jour du procès des paris truqués, les avocats de 16 prévenus poursuivis pour escroquerie, dont la star du handball Nikola Karabatic, ont contesté l'information judiciaire. Mais la demande de renvoi a été rejetée et les auditions reprennent ce mardi.
Article rédigé par Camille André
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Arrivée des joueurs à l'ouverture du procès Karabatic © MaxxPPP)

Lundi, au premier jour du procès des paris suspects, les avocats des 16 prévenus, dont Nikola Karabatic, star du handball français, ont contesté toute l’information judiciaire. Selon eux, la procédure serait entachée de nombreuses nullités. Ils évoquent des "réunions hors procédure " ou encore des "tentatives de déstabilisation du ministère public ".

"L'information judiciaire est truquée"

Les avocats ont donc demandé au tribunal de Montpellier, l’annulation de cette l’information judiciaire et le renvoi du procès à l’instruction. "Je ne sais pas si le match était truqué mais l'information judiciaire, elle, est truquée ", a lancé à la barre Jean-Robert N'Guyen Phung, l'un des avocats des frères Karabatic. Le procureur de la République Patrick Desjardins, quant à lui, a demandé la poursuite du procès qui reprendra mardi à 9h. 

Les 16 prévenus, dont 8 anciens joueurs de Montpellier sont poursuivis pour "escroquerie" ou "complicité d'escroquerie". Ils pourraient avoir truqués un match pour toucher l’argent de paris. Ce que continue de nier Nikola Karabatic. Sans entrer dans les détails, l'international a indiqué qu'il parlerait "après le procès". 

100 000 euros de Paris, contre 3000 pour un match habituel

L'affaire avait éclaté le 16 mai 2012 après une plainte de la Française des jeux. Elle indiquait que quatre jours avant, à midi, 102.300 euros avaient été misés sur le fait que l’équipe de Cesson mènerait à la pause dans le match face à Montpellier. Un montant exorbitant par rapport aux 3.000 euros de moyenne pour une rencontre de handball.

Dans son réquisitoire définitif, M. Desjardins, a pourtant évoqué une tricherie "en équipe ". Les 16 prévenus encourent des peines maximales de cinq ans de prison et 375.000 euros d'amende.

"Il est toujours insolite de considérer que des joueurs vont parier sur la victoire de l'équipe adverse". Maitre Thierry Herzog, avocat de la Française des jeux.

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