Le projet d'urbanisation de Jean-Michel Aulas et Tony Parker divise la majorité verte lyonnaise
Le projet de cette nouvelle salle Arena de 15.000 places fait parti de la transformation par l'Olympique Lyonnai d'une friche industrielle proche du Groupama stadium, l'enceinte où joue l'OL de Jean-Michel Aulas à Décines-Charpieu en banlieue de Lyon. D'un coût estimé de plus de 100 millions d'euros cette nouvelle salle devrait accueillir une majorité de concerts, des spectacles jeune public et des séminaires d'entreprises, ainsi que des rencontres sportives, dont les matchs d'Euroligue de l'Asvel, club que préside Tony Parker et dont l'OL est actionnaire. Un total de 80 à 120 manifestations par an.
La mise en oeuvre du projet nécessite de modifier le Plan local d'urbanisme et de l'habitat, ce qui impliquait dans un premier temps pour Métropole d'organiser une concertation préalable. Celle-ci qui avait débuté en juillet dernier a pris fin au mois d'octobre. L'objet du vote est de permettre la poursuite de la procédure.
La nouvelle majorité écologiste frileuse
La concertation avait été engagée par l'ancienne mandature mais le président de la Métropole Bruno Bernard (EELV), élu en juillet, a hérité d'un projet loin de faire l'unanimité parmi ses troupes. "À l'heure de l'urgence climatique et environnementale”, le parti "refuse que des dizaines de milliers de mètres cubes de béton soient coulés" pour un projet qui "correspond au monde de développement du sport et de la culture d'une autre époque" avait déclaré le représentant Génération Écologie.
Des militants d'EELV de l'est lyonnais s'opposent aussi à un projet qui selon eux augmenterait la pollution liée au trafic routier induit et créerait de concurrence pour les lieux culturels existants. Dans sa délibération, la collectivité demande notamment à l'OL de promouvoir le covoiturage pour l'accès à l'arena, de réduire l'empreinte carbone des spectacles et d'éviter leur concomitance avec des matches de foot dans l'enceinte voisine, pour éviter une trop grande affluence locale. Des engagements insuffisants pour les adversaires du projet.
La semaine dernière, une simulation au sein du groupe EELV avait dégagé une majorité de "non", selon une source interne.
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