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Tony Parker en clair obscur

Le leader du Team France a effectué une prestation en demi-teinte face aux Etats-Unis, vainqueur 98-71 des Bleus. Son bilan global (10 points, une passe décisive en un peu plus d’une mi-temps) est plutôt moyen même si là n’était pas l’essentiel.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
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Le numéro qu’il porte est trompeur. La France n’a pas retrouvé un Tony Parker tout neuf à l’occasion de son entrée en piste assez fébrile contre la meilleure équipe du monde. Ovationné à l’appel de son nom lors de la présentation des équipes (le seul avec Kobe Bryant à recevoir pareille distinction), « TP » a mis du temps à prendre le pouls du match. Il faut dire qu’il avait en face la quintessence des meneurs US avec Chris Paul et Deron Williams alternativement sur le paletot.

Adresse moyenne

Malgré sa défense agressive sur le premier nommé dans un premier quart-temps bien négocié par les hommes de Vincent Collet (21-22 et 6 pts pour Parker), la star du basket tricolore a trop sporadiquement pesé sur le jeu des siens : première percée au bout de quatre minutes mais shoot trop court, deuxième tir encore trop court -heureusement repris par le pote Boris Diaw, premier panier en pénétration –plus la faute- après 4’30.

Pour soulager le meneur des Spurs, Nando De Colo prend souvent à son compte la montée de balle avant de servir TP dans un second temps. Un contact un peu sévère avec Melo Anthony (qui le relève avec fair play derrière) et Parker débute le deuxième quart-temps sur le banc. Il effectue son retour sur le parquet après 2’30 et reprend son poste de prédilection.

De colo pour le soulager

Mais les Etats-Unis mettent un premier coup d’accélérateur (40-28). Après une magnifique passe pour un panier signé De Colo, le Texan d’adoption commet sa première faute sur LeBron James peu avant la pause. Il terminera avec trois fautes au total.

A la pause, la messe est dite mais Tony booste les Bleus dès l’entame du troisième acte en enquillant deux fois deux points pour atteindre son total définitif (10 pts). Il commet néanmoins un « air-ball » sur un tir pourtant ouvert à trois points, preuve que la précision n’est pas de mise et que les séquelles de son accident à l’œil de juin restent présentes, même par intermittence. A la hanche également puisque la vedette bleue semblait avoir de grandes difficultés pour démarrer, ce qui fait habituellement sa force.

Parker sort à 1’49 de la fin de ce troisième quart pour ne plus revenir, laissant ses coéquipiers bien seuls face à la précision incroyable de Kevin Durant (22 points). Il faut dire que ce match ne revêtait guère d’importance comparé à la suite du programme des Bleus (Argentine mardi puis Lituanie, deux sérieux clients). Souffler n’est pas jouer mais si ça peut permettre au meneur français de se refaire un moral tout neuf, c’est toujours ça de pris.

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