Tony Parker: "Je rêve du titre et d'une médaille"
Que pensez-vous de votre équipe des Spurs cette saison ?
- On a une équipe jeune qui monte en puissance et on espère faire quelque chose de bien, avec pourquoi pas le titre de champion. Notre coach, Pop (Greg Popovich, ndlr), a fait du bon boulot. Je savais qu'on avait une bonne équipe, mais on ne savait pas que des jeunes joueurs allaient autant progresser comme Kawhi Leonard.
On sent que le jeu est davantage tourné vers le collectif, est-ce votre sentiment ?
- Notre équipe a toujours été basée sur le collectif. Cela a toujours été notre système de jeu.
Vous réalisez l'une des plus belles saisons de votre carrière, comment l'expliquez-vous ?
- J'ai eu plus de responsabilités cette année. Avec la blessure de Manu Ginobili, on m'a donné plus de responsabilités pendant les matches. Maintenant que Manu revient de sa blessure, on se partage les rôles. Mais on m'a aussi demandé d'être plus agressif. J'ai également progressé dans ma gestion de jeu, et j'ai plus la balle dans mes mains qu'auparavant.
Appréciez-vous d'être encensé de la sorte par les observateurs américains ?
- J'aurais jamais imaginé que les Magic Jonhnson, Charles Barkley parlent de moi pour me désigner parmi les meilleurs joueurs de la saison. J'ai également gagné le respect des médias mais si on ne va pas au bout cette année, cela ne sert à rien.
Quelle équipe est favorite cette année en NBA ?
- Nous avons nos chances, mais il y a aussi des équipes comme Miami ou Chicago. Je pense que cela devrait se jouer entre cinq ou six équipes, et cela va être difficile.
Comment tirer votre épingle du jeu pour décrocher un nouveau titre?
- Pour nous la clé c'est de retrouver notre capacité à défendre, car notre attaque est plus performante que lors de nos 3 titres. Mais on gagne un titre avec une bonne défense. "Pop" n'a pas besoin de nous motiver; tout le monde se rappelle de la saison passée, le dernier titre remonte à 2007, ça commence à faire
Vous êtes en concurrence avec Laura Flessel pour être porte-drapeau de la délégation tricolore aux JO, vous étiez content de la voir se qualifier ?
- Oui, je lui ai envoyée un texto pour la féliciter.
On sent que vous voulez réaliser un beau parcours à Londres
- J'adore nos chances pour avoir le titre NBA, et aussi la médaille d'or aux Jeux Olympiques cet été. Je suis fier de tous les Français en NBA, on aura nos chances. Les JO, j'en ai rêvé étant petit avec la Dream Team, et même si c'est une médaille de bronze, j'en rêve. Concernant les adversaires, et en particulier les Américains, je préfère ne pas les retrouver en demi-finale. Je ne dis pas ça parce que je ne veux pas les affronter, mais parce que je veux les jouer en finale, pas avant.
Est-ce que vous pensez continuer l'aventure avec l'équipe de France après les JO ?
- Oui je veux continuer avec l'équipe de France après les Jeux Olympiques. Mais je n'irai pas après 2016. Je sais que j'ai toujours dit que les JO étaient mon mon but ultime avec l'équipe de France mais moi, en tant que compétiteur, j'ai envie de gagner des titres et je n'ai donc pas envie de m'arrêter là. Je prendrai ma retraite après (les JO de) Rio, en 2016. Je n'irai pas au-delà.
Seule ombre au tableau de cette année, les mauvais résultats de l'Asvel
- On ne va pas le cacher, c'est une saison difficile pour l'Asvel. Les Américains n'ont pas été au niveau. Les jeunes ont progressé... Mais il va falloir prendre encore des paris sur les Américains, il y a du boulot au niveau du recrutement. J'ai 100% confiance en les dirigeants. Mon passage là-bas reste une expérience inoubliable. Ca fait toujours plaisir d'être là-bas. Maintenant mon rôle est de construire un grand club, une salle une académie, j'espère que ça va voir le jour.
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