NBA : début de l'an II pour Victor Wembanyama, qui vise déjà les playoffs avec San Antonio

Le pivot français s'avance déjà, à 20 ans, comme l'une des grandes stars de la saison dans la célèbre ligue nord-américaine de basket.
France Télévisions - Rédaction Sport
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La star des Spurs, Victor Wembanyama, à l'occasion du media day de pré-saison NBA, le 30 septembre 2024 à San Antonio (Etats-Unis). (PATRICK T. FALLON / AFP)

"L'Alien" repart en mission. Chef de file du projet des San Antonio Spurs, Victor Wembanyama a fait des playoffs son grand objectif, dès sa deuxième saison NBA, qu'il lancera dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 octobre (1h30).

Le géant français (2,24 m), vice-champion olympique cet été avec les Bleus et appelé à dominer la Grande Ligue dans le futur, sort d'un premier exercice réussi sur le plan individuel (rookie de l'année, meilleur contreur, et 21,4 points de moyenne par match). Mais au niveau collectif, la franchise texane, inexpérimentée, était restée scotchée au fond du classement (14e sur 15 à l'Ouest, avec 22 victoires et 60 défaites).

"On veut se mettre dans cette situation d'être une équipe qui gagne, une équipe de playoffs. C'est une culture qu'il faut instaurer. Atteindre le play-in [barrages qualificatifs pour les playoffs entre les équipes ayant terminé de la 7e à la 10e place] ou les play-offs, c'est l'objectif minimum", avait clamé "Wemby" début octobre lors de la conférence de presse de pré-saison. Les Spurs n'ont plus atteint les phases finales depuis 2019. Et pour y parvenir, le prodige français devra entrer dans une nouvelle dimension, celle d'un potentiel All Star.

"Plus une équipe est forte, plus les statistiques se diluent collectivement, donc je crois que c’est commettre une grave erreur que de mesurer la progression d’un joueur sur ses statistiques simplement, observe l'emblématique consultant de beIN Sports, Jacques Monclar. Sa progression [à Victor] viendra vraiment de sa capacité à porter son équipe, à être un joueur dominant, à savoir clore les matchs et les gagner. C’est ce que l'on attend de lui. Après, quand on fait tout ça, normalement on est joueur All Star."

Chris Paul, le lieutenant de luxe

Dans sa nouvelle quête, Victor Wembanyama pourra bien sûr compter sur ses coéquipiers, anciens et nouveaux. En plus de la montée en puissance naturelle de son jeune effectif, San Antonio a décidé cet été d'accélérer sa reconstruction en recrutant deux éléments expérimentés : l'ailier Harrison Barnes (32 ans, champion en 2015 avec les Golden State Warriors), et surtout le meneur de jeu Chris Paul, star NBA et nouveau mentor des jeunes Texans.

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A 39 ans, et pour sa 20e saison dans la Grande Ligue, "CP3" – 12 fois All Star – doit apporter son expérience et sa science de la passe. Le troisième meilleur passeur de l'histoire de la NBA arrive au sein d'une équipe maladroite, qui peinait à envoyer la balle dans de bonnes conditions au pivot tricolore. Cette nouvelle entente devrait permettre à "Wemby" d'épurer son jeu et gagner en efficacité, des facteurs clés pour mener ses Spurs vers les sommets.

"Victor va devoir cibler son jeu. Passer de 'tout faire un petit peu' à trouver des endroits où il sera dominant, trouver des positions où il aura des shoots à haut pourcentage, le tout dans un objectif de victoire."

Jacques Monclar, ancien international français et consultant beIN Sports

à franceinfo: sport

"C'est un joueur que je me souviens avoir beaucoup regardé enfant, a par ailleurs commenté le joueur français à propos de Chris Paul. On sait que ça va bien coller, on veut le laisser être lui-même pour qu'il nous apprenne des choses. Il a cette envie de transmettre en lui." Lors des matchs de préparation, les scènes de discussions sur le banc entre les deux joueurs se sont multipliées. Et pour l'éternel coach Gregg Popovich (75 ans), qui attaque sa 29e saison à la tête des Spurs, Chris Paul sera un "super mentor pour [leurs] jeunes gens, même pour Victor, malgré tout son talent".

"Son ambition, c'est peut-être d'avoir le volume de jeu de Nikola Jokic"

"Ce que je peux apporter de plus précieux à cette équipe est mon instinct de compétiteur et du calme dans les moments importants, a de son côté expliqué l'ancien meneur des Clippers. Jouer dur est un talent mais ne suffit pas. Je peux aider Victor à s'installer encore plus. Après toutes les attentes qu'il a générées comme rookie, je peux aider sa progression. Je suis heureux et impatient, comme tout le monde, d'avoir une chance de pouvoir jouer avec lui."

Wembanyama, qui a expliqué avoir pris de la masse musculaire à l'intersaison, sait donc à quoi s'attendre. "Dans son registre, son ambition c’est peut-être d’avoir, avec des moyens physiques bien supérieurs, le volume de jeu de Nikola Jokic [trois fois élu meilleur joueur NBA en 2024, 2022, et 2021], assure Jacques Monclar. Victor peut tout faire sur le terrain mais il y a des impondérables aussi pour son poste, dans le combat, dans le rebond, dans le contre et les dunks. Dans le but de marquer son territoire." 

Sans surprise, la nouvelle star des parquets a vu récemment sa troisième année de contrat (pour 2025-2026) activée par les Spurs. Un rappel important que l'ère Victor Wembanyama n'est qu'à son commencement. Reste à bien lancer l'an II, la nuit prochaine lors du premier derby texan face aux derniers finalistes NBA, les Mavericks (Dallas) de Luka Doncic.

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