Cet article date de plus de quatre ans.

WNBA : les joueuses de Seattle et New York boycottent l'hymne national et rendent hommage à Breonna Taylor

Pour la reprise de la saison de WNBA, les joueuses du Seattle Storm et du New York Liberty ont exprimé samedi leur soutien aux mouvements Black Lives Matter, et Say Her Name, suite à la mort de Breonna Taylor, jeune femme noire tuée par des policiers dans son appartement. Elles ont décidé de ne pas être sur le parquet pendant l'hymne américain et de procéder à 26 secondes de silence en hommage à Taylor, à qui la saison WNBA a été dédiée.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (PHELAN M. EBENHACK/AP/SIPA / SIPA)

Après le genou au sol de Colin Kaepernick, les marques de protestation dans le monde du sport US passent un nouveau cap. Les joueuses de New York et Seattle ont choisi de quitter le terrain avant que l'hymne national américain ne retentisse, samedi en ouverture de la saison de la WNBA, la Ligue nord-américaine de basket féminin, affichant leur soutien au mouvement "Black Lives Matter", samedi à Bradenton (Floride). Restées dans les couloirs des vestiaires pendant le "Star-Spangled Banner", les deux formations ont ensuite rendu un hommage à Breonna Taylor, victime de policiers en mars dernier.

Cinq jours avant la NBA, la WNBA a officiellement repris la compétition. Et comme l'ont promis leurs homologues masculins, également isolés non loin dans la bulle de Disney World, les basketteuses ont décidé d'exprimer par ce geste fort leur protestation contre l'injustice sociale deux mois jour pour jour après la mort de George Floyd, cet homme noir mort par asphyxie après son interpellation à Minneapolis.

"Imposer ce moment de reconnaissance et non pas un moment de silence"

"S'agenouiller ne nous semble pas suffisant pour protester", a justifié Layshia Clarendon, la capitaine du New York Liberty. "Je ne veux pas entendre l'hymne, je ne veux pas m'en approcher, car il est grotesque que la justice et la liberté ne soient tout simplement pas offertes à tout le monde de la même manière".

Une fois revenues sur le parquet, Clarendon et la capitaine du Seattle Storm, Breanna Stewart, ont pris la parole pour rendre hommage à Breonna Taylor, une femme noire tuée par la police dans son appartement en mars, et soutenir la campagne "Say Her Name" qui vise à demander justice pour les victimes afro-américaines de violences policières. "Nous avons pensé que c'était très approprié d'imposer ce moment de reconnaissance et non pas un moment de silence. Parce que nous ne sommes en aucun cas silencieuses", a ensuite justifié Clarendon.

Toutes les joueuses portaient, en dessous de leur propre nom, celui de cette ambulancière de 26 ans, qui se trouvait chez elle avec son compagnon à Louisville lorsque des policiers de cette ville du centre des Etats-Unis ont, sans prévenir, enfoncé sa porte, selon l'avocat de la famille.

Les agents, munis d'un mandat de perquisition, agissaient dans le cadre d'un avis de recherche erroné concernant un suspect qui n'habitait plus l'immeuble et qui était déjà détenu. Ils ont atteint la jeune femme d'au moins huit balles, d'après l'avocat.

Les policiers responsables de sa mort n'ont pas été arrêtés, ce que demandent de nombreuses autres personnalités du sport américain, dont la superstar des Lakers LeBron James, qui a réclamé que justice soit faite pour Breonna Taylor jeudi soir.

La rencontre a finalement vu Seattle s'imposer 87-71 face à New York, pour les débuts en prfoessionnel de la nouvelle star du basket féminin Sabrina Ionescu (12 points, 4 passes) avec le Liberty. L'internationale française Bria Hartley (11 points, 5 passes) s'est, elle, inclinée avec sa franchise de Phoenix contre les Los Angeles Sparks (76-99) pour cette première nuit de la saison.

(Avec AFP)

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.