Batista limogé
"Ce n'est pas un échec" déclarait Sergio Batista après l'élimination en quart de finale de l'Argentine face à l'Uruguay lors de la Copa America, pourtant disputée à domicile. Visiblement, ses dirigeants n'en ont pas pensé de même. Ernesto Cherquis Bialo, le porte-parole de l'Association de Football argentine (AFA), a confirmé le départ de Batista, dont le bilan se résume à 8 victoires, 6 matches nuls et 3 défaites. Sur la sellette depuis cette défaite aux tirs aux but face à l'Uruguay, Batista a donc sauté. En dépit du résultat brut, le sélectionneur argentin aura surtout échoué à donner une unité à son groupe, un véritable schéma collectif. La presse, très dure à son encontre, lui reproche en autres une défense friable et une attaque atone en dépit d'une constellation de joueurs de classes mondiales. "Echec national", avait titré le journal Olé. "Sur le plan du football, nous sommes morts, parce que c'était la Copa, c'était le moment de décoller, d'armer une équipe autour de Messi et de rêver à un avenir", regrettait ainsi le quotidien sportif.
Symbole de l'échec de l'entraîneur : Leo Messi, génial avec son club de Barcelone et impuissant sous le maillot albiceleste. Batista a bien essayé de multiplier les options autour de son joyau, passant du 4-3-3 au 4-4-2, rien n'y a fait. Au contraire, ces tergiversations n'ont fait qu'attiser les rancoeurs et notamment celle de Diego Maradona, en guerre ouverte avec son successeur à la tête de la sélection nationale. Dans l'immédiat aucun nom n'a été avancé pour succéder à Batista, toutefois les noms de possibles successeurs ont été avancés: Alejandro Sabella et Gerardo Martino. Batista était déjà peu apprécié des supporters argentins avant cette Copa, le jugeant illégitime à son poste: s'il a conquis le titre olympique en 2008, il n'a pas d'expérience dans un (grand) club.
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