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Beigbeder, l'espoir d'Annecy-2018 ?

Proposé par Christian Monteil, président du Conseil général de Haute-Savoie, "adoubé" par l'Elysée et Chantal Jouanno, la ministre des Sports, Charles Beigbeder, président de la société Poweo, devrait être nommé à la présidence de la candidature d'Annecy pour l'organisation des JO en 2018. Un mois après la démission d'Edgar Grospiron, Annecy-2018 pourrait se relancer, et tenter de combler le retard sur les dossiers de Pyeongchand et Munich.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Un mois pour tout changer, un mois pour inverser la tendance. Voilà le défi proposé, et prochainement accepté, par Charles Beigbeder. En acceptant de prendre la présidence de la candidature d'Annecy pour l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver en 2018, l'homme d'affaires a pris le pari de redresser un bateau à la dérive. Déjà à la traine des candidatures sud-coréennes et allemandes de Pyeongchang et de Munich, le projet de Haute-Savoie avait pris encore du retard en voyant son président, Edgar Grospiron, démissionner au début du mois de décembre, lassé par le manque de moyens et l'impression de ne pas pouvoir mener à bien son projet. Un mois après, c'est vers Charles Beigbeder que les regards se sont tournés, après que le nom de Jean-Louis Borloo ait un temps été avancé, tout comme celui du président du CNOSF Denis Masseglia.

Président de la société Poweo, frère de l'écrivain Frédéric Beigbeder, il a donné son accord à Christian Monteil, président du Conseil général de Haute-Savoie, pour prendre la présidence du Groupement d'intérêt public (GIP). Son nom a donc été proposé, et visiblement accepté par l'Etat, via son ministre des Sports, Chantal Jouanno: "Il a mon approbation et celle de l'Elysée", a-t-elle déclaré. Le départ de Grospiron a en effet remis au centre des débats l'Etat, seul capable de solliciter avec succès de grandes entreprises susceptibles d'apporter à la candidature les moyens financiers nécessaires pour faire jeu égal avec les deux autres en lice. Il fallait donc l'accord de l'Elysée, ce qui est désormais fait.

A 46 ans, Charles Beigbeder veut croire aux chances réelles d'Annecy: "Ca fait quelques jours que je réfléchis beaucoup et que je travaille sur ce sujet. C'est un projet qui a des qualités exceptionnelles et donc je suis très heureux et honoré d'être proposé par la ministre des Sports et le président du conseil général de Haute-Savoie en concertation avec les autres parties prenantes pour présider le groupement d'intérêt public. Je vais me rendre lundi à Annecy. On va décider d'un plan d'action massif pour donner à Annecy 2018 tous les atouts dont elle a besoin pour gagner en juillet à Durban". L'Afrique du Sud en juillet pour l'annonce de la ville choisie, cela peut paraitre loin, mais tout se jouera peut-être dès le mois de février (du 8 au 12), avec la visite de la Commission d'évaluation du CIO. Cette commission avait rendu un rapport très cinglant sur le premier projet d'Annecy, obligeant les Savoyards à revoir leur copie et à recentrer notamment les différents sites des épreuves. Qu'en sera-t-il cette fois ? Et Charles Beigbeder parviendra-t-il à redresser l'image d'une candidature bien écornée, et accusant un énorme déficit au niveau international ? Ils ne sont pas nombreux à y croire, et même Chantal Jouanno semble déterminer, seulement, à redorer le blason de la France: "La candidature a beaucoup souffert. Aujourd'hui, mon seul intérêt est celui de l'intérêt général. Il faut que l'on porte dignement cette candidature jusqu'au bout", a-t-elle déclaré, avant de préciser qu'un représentant du monde sportif seconderait le nouveau président, dont le nom sera dévoilé lundi.

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