Benneteau au bout du rouleau
Julien Benneteau faisait son retour à la compétition sur la terre parisienne, cinq semaines après s'être fracturé le coude dans une lourde chute au Masters 1000 de Monte-Carlo. Son manque de préparation n'avait pas trop pesé lors des deux premiers tours face à Zverev et Tursunov. Mais ce samedi, face à un adversaire d'un autre calibre, difficile à bouger, le Français a bataillé pendant plus de 2h35 sans jamais donner l'impression de pouvoir mettre à la raison Janko Tipsarevic, joueur entré dans le Top 10 il y a six mois après une progression spectaculaire sur un an - il a oscillé entre la 60e et la 35e place durant les quatre années précédentes.
Sur le court central baigné de soleil, et alors qu'il se garnissait en début d'après-mid, le Français pensait avoir quelques ingrédients pour réussir un coup. Mais l'appui du public n'a pas suffi. Même si les deux hommes évoluaient dans le même registre, Tipsarevic pouvait s'appuyer sur un service beaucoup plus puissant, qui lui permettait à plusieurs reprises de se sauver des sitations délicates. Benneteau tentait de varier, de tenir l'échange, mais il ne parvenait pas à casser le rythme du Serbe, physiquement plus frais.
Benneteau a insisté pourtant, avec beaucoup d'abnégation, il a parfois mis Tipsarevic sur le reculoir, ete il a même sa chance dans le deuxième set et surtout dans le troisième, où il a breaké le premier pour mener 4-2. Mais les occasions ratées ne sont pas repassées et au contraire, le Français a fini par lâcher prise, alors que Tipsarevic durcissait le jeu. Le Serbe sortait victorieux du duel et s'offrait le droit de retrouveren 8e de finale Almagro, qui a facilement dominé Mayer.
La déception pour Benneteau
Un peu plus tard, sur le court N.1 Paul-Henri Mathieu revenait pour tenter d'atteindre les 8e de finale pour la troisième de sa ca carrièe sur l'ocre parisien. Après son match-marathon de 5h41 contre John Isner, la question principale concernait son état physique. Et face à un spécialiste de la terre, le Français a beaucoup souffert dans les deux premières manches, en n'étant pas très loin, mais il lui manquait un brin de fraîcheur. Mais le Strasbourgeois est coriace et n'entendait pas s'affaler sans se battre encore. Après un incident de jeu minime sur une histoire de ligne, qui faisait monter l'adrénaline, Mathier reprenait des couleurs et alignait 4 jeux de suite avant de remporter la 3e manche.
Il ne s'arrêtait pas en si bon chemin, et porté par les "Allez Paulo" du public, il se laissait emporter par l'euphorie. Beaucoup de ses coups passaient alors, mais il n'avai pas toujours la lucidité pour poser son jeu. Son "hourrah" tennis et une certaine réussite lui permettaient de revenir à égalité en remportant le 4e set. Mais il accusait le coup et son jeu se délitait et manquait de rigueur. PHM pris dans son élan trouvait parfois des solutions mais se faisait aussi contrer par un Espagnol plus méthodique. Et la méthode allait l'emporter sur la spontanéité. Paul-Henri Mathie devait s'avouer vaincu après avoir encore passé près de quatre heures sur le court.
De retour après une grave blessure au genou gauche, il n'a pas pu digérer l'enchaînement des matches à rallonge. Paul-Henri Mathieu a cru pouvoir changer le cours du match après ses deux sets de rebellion. Sans doute s'il avait pu réagir plus tôt, dans le deuxième set, la physionomie de la rencontre en eût-elle été changée, et il aurait pu espérer transformer l'espoir. Quelque soit le résultat, le Français a tout de même eu beaucoup de mérite, celui de donner le maximum jusqu'au point de rupture. Le public ne s'y est pas trompé puisque Mathieu, après la balle de match, a reçu une formidable ovation de la part des spectateurs du court N.1, où tout le stade avait afflué.
La grande émotion de Mathieu
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.