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Biélorussie : un adversaire à la portée des Bleus

La douloureuse page de la finale de l’Euro à peine tournée, les joueurs de Didier Deschamps doivent se concentrer sur la Coupe du monde 2018, qu’ils aborderont avec un nouveau statut, celui de vice-champions d'Europe. Ils disputeront ce mardi leur premier match de qualification, face à la Biélorussie. Un adversaire qu’à défaut de bien connaitre, ils ont déjà croisé.
Article rédigé par franceinfo
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En 2013, Paul Pogba ouvrait son compteur de but avec les Bleus face à la Biélorussie. Comme la sélection, lui aussi a changé de statut.  (FRANCK FIFE / AFP)

Bien sûr, la Biélorussie est loin d’être favorite et la France doit faire un résultat face à cette équipe qui n’a jamais réussi à se qualifier pour une compétition internationale. Bien sûr une équipe vice-championne d'Europe ne doit pas trembler à l'idée d'affronter un tel adversaire. L’histoire récente des confrontations entre les deux pays a pourtant montré qu’il fallait se méfier et aborder ce match avec sérieux.

En 2010, les Bleus s’étaient fait surprendre au Stade de France en éliminatoires de l’Euro 2012, battus 1-0 dans les derniers instant de la rencontre par des Biélorusses dominés mais réalistes. De nouveaux tenus en échec en 2011 (1-1), les joueurs de Laurent Blanc n'avaient engrangé qu'un seul point sur six possibles face à cet adversaire. Encore opposés aux Biélorusses lors des qualifications pour la Coupe du monde au Brésil, l'équipe de France avait d'abord disposé de cet adversaire 3-1 au Stade de France. En 2013, la dernière confrontation en date entre les deux sélections, il avait fallu le discours remobilisateur de Patrice Evra pour renverser la tendance. Menés 1-0 à la mi-temps puis 2-1 en seconde période, les Bleus s’étaient fait peur avant de s’imposer 4-2, sur un dernier but de Paul Pogba, qui ouvrait ainsi son compteur avec l’équipe de France.

Une ossature maison

Le contexte a changé. Les Bleus se présentent en Biélorussie avec davantage de certitudes et un nouveau statut. Ils auront face à eux une équipe en construction. La sélection est désormais entraînée par Aleksandr Khatskevitch, ancien capitaine mais jeune entraîneur sans expérience du haut niveau. Le sélectionneur s’appuie sur une ossature de joueurs du Bate Borisov, club décuple champion de Biélorussie en titre, qui se connaissent donc très bien.

Autre avantage, les joueurs évoluant dans le championnat national, toujours dominé par Borisov, ont déjà disputé vingt journées. Ils se présenteront face aux joueurs de Didier Deschamps avec l'habitude du rythme de compétition, alors que certains Bleus ont très peu joué depuis le début de la saison (Moussa Sissoko ou Dimitri Payet par exemple). La sélection biélorusse a cependant de vraies lacunes, et le sélectionneur n'hésite pas à pointer du doigt la qualité du championnat : "J'ai déjà dit il y a un an qu'on a un championnat médiocre. C'est une réalité (...) L'intensité du jeu, la qualité des matches, tout est assez faible", a-t-il déclaré après la victoire en amical contre la Norvège, fin août. 

Quelques visages connus

Aux côtés de ces joueurs qui évoluent en Biélorussie, quelques éléments importants jouent à l’étranger : à Malaga pour le défenseur Egor Filipenko ou à Rostov en Russie pour le capitaine Timofei Kalachev. Ses 74 sélections en font le joueur le plus capé de l’équipe. 

Deux joueurs ont également connu le championnat de France : le gardien remplaçant Serguei Chernik est arrivé cet été à Nancy, et Serguei Krivets est passé par Metz entre 2014 et 2016, sans réussir à s’imposer. Sorti du banc, c’est lui qui a donné la victoire face à la Norvège lors du dernier match amical de la Biélorussie, le 31 aout (1-0).

La Biélorussie est une équipe largement à la portée d’une sélection finaliste d’un Euro. Elle a donc tout pour être un adversaire piège, capable d'accrocher les joueurs de Didier Deschamps. Pour terminer premier du groupe et se qualifier directement pour la Coupe du monde, il ne faudra pas laisser trop de points en route. 

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