Bini: "Il faut payer pour voir"
- Comment expliquer cette défaite ?
- "On a essayé encore une fois de faire du jeu, mais il y a des choses qu'on ne maîtrise pas. C'était bien jusqu'à ce que le public se comporte comme un public de garçons. Sonia Bompastor ne méritait vraiment pas ça. Ca a déstabilisé l'équipe, pas Sonia, qui a été admirable comme d'habitude. Sonia c'est la grande classe. Mais ce n'est pas le foot que j'aime."
- Il y a eu des faits de jeu contraires...
- "Quand sur la même action vous perdez deux joueuses, c'est compliqué. On perd 2-1, alors que globalement on fait le jeu. Il y a un corner en bois. Le but est sensationnel mais bon... C'est le foot."
- Le foot féminin français va-t-il décoller ?
- "Ca bouge parce que les médias ont bougé. On a eu une vraie cote de sympathie, les gens se sont identifiés à cette équipe. C'est une sorte de phénomène sociologique. Dans une société où les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres, où il n'y a pas beaucoup de boulot, les Français ont vu 21 filles simples se mettre minables jusqu'au bout. Ils ont vu 21 filles ordinaires avec un coach ordinaire, ça leur a bien plu."
- Qu'a-t-il manqué à votre équipe ?
- "On finit sur deux défaites où il y avait la place. C'est ça l'expérience, il faut payer pour voir. Mais c'est aussi qu'elles étaient cuites. Elles ont joué avec beaucoup de coeur mais à un moment c'est un problème de fraîcheur. Il faut retenir la qualification pour les JO. Si l'Allemagne avait été en finale, ce match aurait été décisif pour la qualification pour les JO et tu joues tout sur un corner en bois... Je me serais pendu."
- L'avenir est prometteur...
- "On a emmagasiné de l'expérience, on va continuer à bosser. Mais rien ni personne ne pourra m'enlever le bonheur que j'ai eu pendant cette compétition. Et rien ni personne ne pourra me faire changer d'avis sur les choix que j'ai faits. Rien ni personne ne m'empêchera de travailler dans la sérénité. C'était bien mais ça ne finit pas bien. Mais dans un an il y a les JO. Je vois le président (de la FFF Noël Le Graët, ndlr) mardi. On va voir comment faire encore bouger les choses."
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