Blanc devra se passer de Nasri
Yoann Gourcuff suspendu par la FIFA, Franck Ribéry suspendu par la FFF, et maintenant Samir Nasri blessé un mois. Laurent Blanc va être contraint de changer son fusil d'épaule pour affronter la Bélarus et la Bosnie en septembre. Et au poste de meneur de jeu, le choix se révèle de plus en plus restreint pour le nouveau sélectionneur de la France. Le Bordelais, annoncé comme le futur dépositaire du jeu tricolore, est suspendu pour deux matches suite à son exclusion contre l'Afrique du Sud en Coupe du monde. Le Munichois, qui avait parfois évolué à ce poste en Bleu, a été suspendu trois matches par la Fédération française suite à la grève de Knysna. Quant au Gunner, le premier match du championnat anglais a laissé des traces. Ayant évolué durant 90 minutes, ce n'est qu'après le nul contre Liverpool qu'il ressenti une douleur au genou, nécessitant une opération mineure au ménisque. Temps d'indisponibilité annoncé par Arsenal: un mois. Et les deux premiers matches des éliminatoires à oublier.
Après les conséquences sportives et extra-sportives de la grève en Coupe du monde, Laurent Blanc doit désormais faire face à un casse-tête tactique. Car, pour occuper le poste de N.10, il n'a que deux choix: trouver un joueur capable de tenir ce rôle, soit changer de système de jeu. Dans les joueurs possibles, on peut citer Florent Malouda (en forme avec Chelsea et qui a déjà occupé la fonction dans son club), Hatem Ben Arfa (qui ne joue plus avec l'OM mais n'a pas encore trouvé son nouveau club), Yohan Cabaye (pilier de Lille mais qui n'a pas eu le temps de se mettre en lumière en Norvège) ou encore Jérémy Menez (plutôt attaquant que milieu organisateur). Hormis le premier cité, aucun des autres n'a encore l'expérience, et encore moins l'aura à ce niveau, pour prendre en main le jeu de l'équipe de France. Reste donc la deuxième option, qui est purement et simplement de se passer d'un meneur pour ces deux premiers affrontements, le deuxième ayant lieu en Bosnie. Dans ce cas, le choix n'est pas limité. Une chose est certaine: les sélectionnés devront beaucoup travailler durant la semaine de préparation pour créer des automatismes. Laurent Blanc est plus que jamais dans une phase de construction, beaucoup plus que de reconstruction.
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