Blanc: "rigueur, discipline et plaisir"
Jugé sur les résultats
"Je suis très fier d'être là. Pour moi, mais pour beaucoup, l'équipe de France c'est le top", a indiqué Laurent Blanc pour ses premiers mots. Cela a toujous été un fil conducteur dans ma carrière. Pour moi l'équipe de France est à part, et est au-dessus de tout", a dit celui qui en 1998 avait soulevé la Coupe du monde, et deux ans plus tard, le trophée du Championnat d'Europe. Blanc a demandé "encore plus d'exigence, de professionnalisme et d'ambition", et de rappeler que "son attachement à l'équipe de France est total".
Il précise qu'il a fait le choix de prendre les rênes de l'équipe de France alors qu'il avait "l'opportunité de m'engager sur le plan sportif, mais le challenge de l'équipe de France l'a emporté. Malgré les récents événements, cela n'a pas remis en cause ma volonté", a-t-il souligné. "L'équipe de France n'appartient à personne", a rappelé Blanc. "J'ai conscience de ce que représente l'équipe de France, mais aussi des droits et des devoirs du maillot bleu." "Il faut rester fidèle aux valeurs que j'ai toujours mis en avant. Je, ou on, va être jugé sur les résultats. Ma mission sera avant tout de retenir les meilleurs joueurs aux meilleurs postes.
Les mots d'ordre pour Blanc se résumeront donc à: "rigeur, discipline, plaisir." "A travers ces mots, l'équipe retrouvera beaucoup de plaisir à jouer", a indiqué "le Président". "Je prends l'équipe de France telle qu'elle est. Je ne peux pas faire comme si de rien ne s'était passé en Afrique du Sud. J'ai été déçu par le bilan sportif, et indigné par certains comportements. Donc j'intégrerai ces éléments dans le futur proche." "Je vais devoir trouver un noyau dur de joueurs pour transmettre leur expérience", a expliqué le sélectionneur. Sur l'épisode de la grève, Blanc s'est montré intransigeant. "Les leaders ont voulu préserver l'intérêt d'un joueur (ndlr, Nicolas Anelka) au détriment du collectif".
Interrogé sur les présences dans l'avenir de Patrice Evra, Franck Ribéry et Eric Abidal (qui faisaient partie des leaders de la rébellion), Blanc s'est montré relativement mesuré. "Si je les considère comme les meilleurs à leur poste, ils seront appelés", a indiqué Blanc tout en précisant qu'il n'y avait pour l'heure aucun texte l'interdisant de les retenir.
Le passé n'a pas d'avenir
Concernant la composition de son staff, Blanc a expliqué que des entretiens étaient encore en cours et que le staff médical et technique ne sont donc pas constitués. "Ils le seront bientôt car il y a des échéances qui approchent (ndlr, les éliminatoires de l'Euro, avec une première rencontre le 3 septembre à Paris contre la Biélorussie). Ce seront des hommes nouveaux, partageant la même motivation que moi", a déclaré Blanc. Il a en revanche confirmé les présences à ses côtés de Jean-Louis Gasset et de Marino Faccioli en tant que directeur administratif. De même, Alain Boghossian restera en poste. Henri Emile est nommé coordinateur sportif, et Philippe Tournon comme Chef de presse.
"Il faut viser juste et bien pour lancer l'équipe de France sur les bons rails, et rallumer une flamme qui est pour le moment vacillante. Restaurer la confiance affective au sein du groupe et avec ceux qui nous regardent", a lancé le natif d'Alès. "Ma détermination est totale. Les supporteurs, nos partenaires, les médias, nos dirigeants doivent tous se retrouver et se reconnaître dans cette équipe de France", a-t-il rappelé.
Sans pointé du doigt les problèmes de communication du passé, le nouveau sélectionneur a tenu à rassurer les médias. "Je veux des relations professionnelles de passionnés et si possible courtoises avec la presse. J'espère que ce climat va changer avec les résultats. Il faut essayer de tirer un trait sur le passé. Le passé n'a pas d'avenir, et c'est pour l'avenir que l'on m'a engagé", a-t-il ajouté.
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