Bourgnon boucle son tour du monde "à l'ancienne"
"Entre la Martinique et Sumatra, ce n'était que du bonheur...Des alizés, des vents stables, je me suis éclaté. Je sais pourquoi j'ai fait ce tour du monde, c'est pour ces moments-là", s'est-il souvenu le sourire aux lèvres. Mais il a aussi eu des moments de découragement, comme lors de son naufrage au Sri Lanka en août. "Quand je m'échoue, que mon bateau est disloqué, que j'ai une hernie discale, que certains sponsors arrêtent, je me suis dis l'aventure est terminée", a-t-il raconté.
Grâce à un élan de mobilisation autour de son projet, et une campagne de financement participatif, il a réussi à payer les 2.000 heures de réparations dans trois chantiers différents pour repartir. Malheureusement pour lui, la suite n'a guère été plus reposante."La partie la plus difficile du défi c'est clairement la Mer Rouge et la Méditerranée (...) des vents contraires permanents, des grosses vagues, des tempêtes, des cargos dans tous les sens, j'ai failli en heurter cinq", a-t-il détaillé. Mais maintenant qu'il est à terre, il ne veut garder que le positif.
"J'ai beaucoup appris sur le plan médical, physique, mental, des choses incroyables rien qu'au niveau des sens. Quand tu es sur ton bateau, que tu arrives à entendre un pétrolier avant même de le voir à l'horizon, tu arrives à sentir la terre avant de la voir, à sentir le vent avant même qu'il souffle dans tes voiles, tu arrives à une espèce d'alchimie avec ton bateau qui est phénoménale", a précisé Bourgnon. Une relation quasiment organique favorisée par son mode de navigation dépouillé, aux antipodes des navires actuels bardés d'électronique. Une façon originale de vivre l'aventure qui pourrait lui donner l'envie de repartir.
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