Boxe : la parcours de Kelly Bessis, boxeuse au pacemaker

Deux arrêts cardiaques et de nombreuses opérations ont valu un pacemaker à la boxeuse Kelly Bessis. Mais elle est aussi née avec la rage de vivre. "Ma maman m'a toujours dit : tu ne te rends pas compte, tu ne devais pas vivre, les médecins ont toujours dit de toi 'cette petite vie, elle va faire des choses'", raconte la boxeuse. Longtemps, les médecins lui ont interdit le sport. "Pour éviter les malaises et les complications, ce n'était pas quelque chose de dangereux mais de déconseillé parce qu'on est comme ça, on essaie de surprotéger, et puis en toute franchise, ça ne me gênait pas trop. Étant jeune, je ne faisais pas trop de sport, je faisais beaucoup de gâteaux...", s'amuse-t-elle.

Discipline militaire

Il y a cinq ans, elle part pour la Thaïlande et y découvre la boxe dans un camp d'entraînement. "Je n'avais jamais voyagé toute seule, et là je me retrouve sur une île perdue où il y a un rythme scolaire. On se réveille le matin, on a trois heures et demie le matin, un déjeuner le midi, c'est vraiment très intense. On se créé une famille, des habitudes, moi mon corps il a littéralement changé (...) je me suis cassé tous les orteils, j'ai vomi les trois premiers mois, j'ai cru que j'allais mourir tous les deux jours. J'étais un peu suicidaire, il ne faut pas faire ce que j'ai fait", rit-elle. "Mais si je prends un coup, je peux littéralement mourir, sans la pile je ne vis pas", se souvient néanmoins Kelly Bessis.