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Premier combat professionnel de boxe en France depuis plus de quatre mois

Le claquement des gants sur le ring, celui des applaudissements en tribune: 750 personnes ont assisté jeudi au premier combat de boxe professionnelle en France depuis le 7 mars sous le chapiteau du cirque Bormann à Paris (15e arrondissement).
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Un premier combat de l'ère Covid-19 en France remporté pour l'anecdote aux points et après quatre reprises par Medi Boufoudi, 30 ans, qui disputait seulement son 6e combat face à Jonathan Kinnner, 37 ans.

De nombreux changements dans le monde d'après 

Jauge de la salle réduite (750 au lieu de 1050), obligation pour le public de porter des masques et désinfection du ring entre les combats: un protocole sanitaire strict encadrait ce gala intitulé "Le monde d'après", qui signait la reprise du noble art en France. Un bar en plein air fait office de vestiaire, un tuyau d'arrosage sert de douche au pied du chapiteau où l'odeur des chevaux du cirque imprègne l'air.

Et à ceux qui étaient tentés d'enlever leur masque, devenu collant dans la moiteur du chapiteau du cirque Bormann, ont été rappelés à l'ordre peu de temps après l'ouverture des portes par le speaker Jean-Pierre Cossegal, grande voix de la boxe en France. "On va vous demander de sortir les masques, les mettre et de les conserver jusqu'à la fin de la soirée, autrement il y aura des agents de sécurité qui seront contraints de faire ce pourquoi ils sont là", prévient-il, très sérieux.

Le relâchement n'est pas permis. D'autant que la présence de la ministre des Sports Roxana Maracineanu était annoncée avant qu'elle ne soit retenue ailleurs. "Tous ceux qui rentrent dans l'aire de compétition ont été testés pour le Covid, 54 personnes, heureusement toutes testées négatif", détaille l'ancien journaliste de France Télévision Arnaud Romera, co-organisateur de l'événement.

Le public a quand même répondu présent 

Autant de conditions qui n'ont pas rebuté le public puisque le gala était "sold out" (guichets fermés) selon Arnaud Romera. "En pleine période de vacances scolaires, on aurait pu faire 3.000 spectateurs", assure-t-il. "Les gens ont envie de voir du sport." "On a ramener du monde et le tout sans aucun budget com' que le bouche à oreille"a souligné Arnaud Romera. 

A l'image dans le public de Didier Laurenti, prévenu de l'événement par un collègue qu'il a décidé d'accompagner. "J'ai toujours adoré la boxe alors je suis venu voir les jeunes voir s'il y a des pépites", explique cet homme de 62 ans qui "attend" le combat, annoncé mardi, du champion olympique Tony Yoka face Johann Duhaupas le 25 septembre.

L'entourage des boxeurs, les principaux spectateurs 

Il y a aussi dans le décor baroque du cirque beaucoup de proches des boxeurs qui ont vendu directement leur quota de places à leur entourage, leurs recettes faisant guise de bourse. Comme Samy (22 ans), "venu soutenir un ami qui boxe", le super plume Khalil El Hadri aligné dans le 5e combat de boxe professionnelle de la soirée après des mois de sevrage forcé du noble art à cause de la pandémie.

"On a dû rester dans le canapé, comme tout le monde et j'ai regardé des combats qui dataient des années 2000. Oscar de la Hoya, Manny Pacquiao, Floyd Mayweather...", cite ce mordu.

Aucun de ces grands noms mercredi mais tout de même le médaillé de bronze aux JO-2016 Souleymane Cissokho au premier rang, venu "soutenir les jeunes". "C'est le futur et ce soir, il y a énormément de monde, ça montre que la boxe est toujours présente."

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