Sarah Ourahmoune retire sa candidature à la présidence de la Fédération française de boxe, pointant des attaques racistes et sexistes

Vice-championne olympique de boxe en 2016, Sarah Ourahmoune était candidate en binôme avec le président sortant Dominique Nato mais préfère se retirer pour mener son combat "ailleurs".
Article rédigé par Hortense Leblanc
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Sarah Ourahmoune lors des Sportel Awards à Monaco en le 24 octobre 2017. (MAXPPP)

"Des mots comme 'l'arabe de service', 'femme de ménage de la fédération' ou encore 'la chienne de...'". Voilà le contenu de quelques-uns des messages que Sarah Ourahmoune indique avoir reçus alors qu'elle était candidate à la présidence de la Fédération française de boxe. "Scandalisée, et profondément attristée" par ces propos, l'ancienne boxeuse a préféré retirer sa candidature, dimanche 10 novembre. 

"Je découvre avec une douleur sincère que mon sport, celui que j'ai tant aimé, traverse une période de souffrance qui va au-delà des simples rivalités. Notre société est en souffrance, je suis inquiète pour nous tous, écrit-elle dans un communiqué. Jamais je n'aurais pensé qu'on m'attaquerait ainsi pour mes origines ou pour le simple fait d'être une femme. Je ne peux l'accepter, je refuse de le faire. Et pour la première fois, je ressens que ce combat-là, ce n'est pas ici, à cette place que je vais le mener"

"Mon temps, mon énergie et mes valeurs trouveront un meilleur écho ailleurs"

La vice-championne olympique de boxe en 2016 ajoute que cette décision de retirer sa candidature lui "coûte énormément". "Elle semble en contradiction avec tout ce que je défends au quotidien : le courage, la résilience, la capacité à se battre dans des milieux hostiles, à repousser les limites du possible, et à défendre l'égalité, la diversité, la mixité", indique Sarah Ourahmoune. "Pourtant, aujourd'hui, je pense que mon temps, mon énergie et mes valeurs trouveront un meilleur écho ailleurs, là où je pourrai être pleinement efficace et utile. Je continuerai de porter ces valeurs et d'agir pour le sport, pour la jeunesse, et pour un monde plus juste", conclut-elle.

Son binôme sur la liste, le président sortant Dominique Nato, n'a pas encore annoncé quelle suite il donnerait à la candidature. L'élection est prévue le 14 décembre prochain et la date limite de dépôt des candidatures est fixée au 14 novembre. Pour le moment, la championne olympique de boxe Estelle Mosely est également candidate.

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