Rio 2016 - Boxe: Tony Yoka, l’espoir grandit
« A Londres, j’étais très jeune. J’avais 20 ans. A cet âge, les JO ça impressionne. Le premier jour où je suis arrivé, j’ai mangé à la même table qu’Usain Bolt. Ca met un peu la pression. » Tony Yoka se souvient bien de sa première découverte du monde olympique, en 2012. Il sortait alors d’une médaille d’or aux Jeux olympiques de la jeunesse, en 2010, et était déjà présenté comme un grand espoir de la boxe française. Son statut n’a pas changé aujourd’hui. Tout juste a-t-il évolué.
Un titre de champion du monde qui change son statut
A Rio, Tony Yoka portera de grands espoirs de médaille d’or. Son titre de champion du monde des supers lourds remporté en 2015 à Doha l’a définitivement placé dans la catégorie des favoris. Sans pour autant perdre son appétit de conquête : « Un titre mondial et un titre olympique, ça n’a rien à voir. C’est comme gagner l’Euro de foot et jouer après la Coupe du monde. Les JO, c’est l’aboutissement d’une carrière. Je préfère être une fois champion olympique que cinq fois champion du monde», assure-t-il. Le Parisien a tout fait pour atteindre son objectif. D’abord, en ne changeant rien : « . J’ai été champion du monde avec un certain type d’entraînement, avec une équipe. J’essaye de corriger ce qui ne va pas, d’améliorer ce qui va bien, mais on ne va pas changer de méthode. On va aller chercher 5-10-20% de plus que ce que je faisais. Il faut grappiller un peu partout. »
Ensuite, en se rendant à Cuba, pour un stage dénué de confort : « En tant que boxeur, on a besoin de se mettre dans le dur. Souvent on va dans des pays durs, dans des villes où il n’y a que la forêt, un lit une douche. On a besoin de ça. Dans notre sport, le mental fait 70% des choses. Il faut avoir un mental de guerrier. La Havane, j’y vais depuis 2009. C’est un retour aux sources. La première fois, j’avais seize ans, je n’avais pas fait de résultat au niveau international. Quand je suis rentré, j’étais champion d’Europe juniors. Chaque année où j’ai fait un gros résultat, j’ai été à Cuba. C’est un rituel. »
Londres comme tremplin
Enfin, en emmagasinant toute l’expérience glanée au fil des combats. « Depuis Londres, j’ai fait pas mal de choses. Aujourd’hui, je me rends compte qu’elles m’ont aidé à progresser. J’ai plus d’expérience. Londres m’a fait du bien. Je sais désormais ce que sont les Jeux. Les JO, c’est une compétition vraiment différente. Il faut savoir la gérer. Je n’avais pas vraiment su le faire en 2012. J’avais des étoiles plein les yeux. Quand tu vois la cérémonie d’ouverture avec des milliers de personnes, à 20 ans, tu es un peu perdu. Tu n’arrives pas à rester concentré sur ta compétition. J’y étais, mais je n’y étais pas à 100%. C’est une très bonne expérience. Là, j’aborde les Jeux beaucoup plus sereinement. » Tony Yoka estime avoir « toujours été dans le vrai. Il fallait laisser le temps au temps. Il fallait me laisser murir, prendre de la maturité, grandir tout simplement. A 20 ans, être performant en poids lourd, c’est assez compliqué. »
A 24 ans, il a conscience que la médaille d’or « peut se jouer sur rien du tout. Je n’ai pas envie de passer à côté de ça. C’est pour ça que je calcule tout ce que je fais. Depuis que je suis petit, je m’entraîne pour ça. Deux semaines, c’est rien par rapport à ce que j’endure depuis que je suis petit. » Mais il sait n’avoir aucune garantie : « Il y a toujours une part d’incertitude. Même si on est à 100%, même si on est supérieur au gars en face, il faut être prêt le jour J. Le stress, la pression, l’enjeu font que certains sportifs très attendus ne font rien et d’autres pas attendus font quelque chose. » Pour lui, il a une énorme confiance en ses capacités, lui qui avoue ne pas de focaliser sur ses adversaires : « Je les connais, je vois comment ils boxent. Je sais que si je suis à mon top niveau, je les battrai. »
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