Brésil et Argentine en favoris, mais gare aux surprises
Des buts, un jeu déjà bien en place, Brésiliens et Argentins ont affirmé leurs ambitions lors du 1er tour. Les voisins-ennemis de l'Amérique du Sud sortent donc de cette entrée en matière au coude à coude, même si la Seleçao n'a pas fait le plein de points en concédant un nul contre le Portugal. Sur le terrain, les deux formations n'ont pas tremblé, mettant leur jeu offensif en place (7 buts pour les Argentins, 5 pour les Brésiliens) et assurant leur base défensive (un but encaissé d'un côté, deux de l'autre). Un véritable travail de champion. Même les deux sélectionneurs jouent un marquage serré, Diego Maradona demandant aux journalistes de s'excuser d'avoir douté de ses joueurs, Dunga insultant un membre de la presse à voix-basse durant toute une conférence. Il est vrai que dans ces pays de passion (voire plus), ils ont été particulièrement "soignés" par les médias. Mais peu importe, le résultat est là, et les deux rivaux ne pourront se rencontrer qu'en finale. Un dernier acte de "rêve" pour beaucoup, mais qui pourrait être annihilé par certains adversaires, d'autant plus que rarement l'équipe au jeu le plus flamboyant a été récompensé par un sacre mondial. Et dès les 8e de finale, les deux équipes vont devoir s'appliquer, le Brésil contre le Chili et l'Argentine contre le Mexique. Pas du tout cuit.
Au premier rang des équipes poussives mais victorieuses, les Pays-Bas ont marqué des points. Pas de score fleuve, pas de jeu exceptionnellement léché, mais une constance qui mène au bout des rêves: les succès. Malgré les tensions dans le groupe, trois victoires (mieux que le Brésil) sont venues récompensées une formation à la technique exceptionnelle, incarnée par les Sneijder, Van der Vaart, Robben... La confiance est là, le coup est beau à jouer pour les Oranje qui n'avaient pas conquis le titre mondial lors de la brillante équipe de Johan Cruyff. Moins d'éclat, plus de réalisme, peut-être la recette qui mène au 11 juillet, à condition d'écarter les surprenants Slovaques. Avec une belle pancarte de prétendants au titre avant le début de la compétition, Allemands et Espagnols ont déçu. Trop inconstants. Mais ils sont toujours là. Entre le rouleau-compresseur de la Mannschaft et la technique individuelle et collective de la Roja, tout est possible, et surtout le meilleur. Mais l'une comme l'autre a un défi délicat à gérer dès les 8e de finale, l'Allemagne face à l'Angleterre pour un explosif choc, l'Espagne contre le Portugal qui devrait également contenir une bonne dose d'adrénaline.
Mais après les éliminations de l'Italie et de la France, du Danemark ou du Cameroun, personne n'est à l'abri d'une surprise. La Corée du Sud, le Mexique, le Chili, la Slovaquie, le Japon ou encore les Etats-Unis, étaient promis à des départs précoces d'Afrique du Sud. Ils sont là, sans pression, avec l'engouement et la confiance qui naissent des plus beaux exploits. L'Uruguay, le Paraguay ont peut-être fait le plus dur en se sortant de leur groupe. Désormais, chaque coup doit porter, chaque point compte. Pas de droit à l'erreur. La succession de l'Italie est plus que jamais ouverte.
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