Brésil-Pays-Bas: sauver l'honneur
Disputer ce match de classement est déjà compliqué en temps normal, la frustration d'être passé si près de la finale étant encore tenace. Alors on pourra comprendre facilement que la situation est encore plus compliquée pour les hommes de Luis Felipe Scolari qui seront marqués à jamais par ce véritable drame national du 8 juillet 2014.
Loin d'être gagné
Outre l'aspect émotionnel, ô combien important pour les Brésiliens, l'aspect purement sportif n'est guère plus rassurant. Si l'on peut expliquer en grande partie la débâcle face à la Mannschaft par une défaillance psychologique, il ne faudrait pas oublier que cette Seleçao n'a pas vraiment convaincu sur le terrain depuis le début de cette Coupe du monde. Accroché par la Croatie (3-1) et tenu en échec par le Mexique (0-0) en phase de groupes, chanceux face au Chili (1-1, 3 tab à 2) en huitièmes de finale, guère plus brillant en quart contre la Colombie (2-1), le quintuple champion du monde n'a pas brillé.
Tactiquement, ce match du rachat risque d'être tout aussi compliqué à aborder pour les Brésiliens. Le retour de Thiago Silva (suspendu en demi-finale) devrait néanmoins rendre la défense auriverde plus hermétique… Mais il faudra encore maîtriser les offensives des Oranje, emmenées par un Robben toujours aussi intenable, un Sneijder qui reste toujours inspiré, ou par un Van Persie soucieux d'inscrire un quatrième but dans ce Mondial.
Scolari doit terminer sur une bonne note
Peut-être plus encore que ses joueurs, Luis Felipe Scolari se sait attendu par 200 millions de Brésiliens. Critiqué de toutes parts depuis l'élimination en demi-finale, celui qui avait pourtant emmené la Seleçao au titre en 2002, a semblé à court d'arguments tactiques. Ses choix de joueurs et d'organisation ont fait coulé beaucoup d'encre et tranchent radicalement avec l'engouement suscité par Louis Van Gaal, devenu un "génie" aux yeux des Bataves après avoir judicieusement remplacé son gardien avant les tirs au but contre le Costa Rica.
En 20 Coupes du monde, les Auriverde en on gagné cinq éditions, terminé deux fois deuxièmes et deux fois troisièmes… Le Brésil ne vise donc ni plus ni moins qu'un dixième podium dans un Mondial, le record étant détenu par l'Allemagne avec 12 podiums. Au-delà de cette troisième place honorifique, la Seleçao devra surtout faire honneur à son maillot face aux Pays-Bas. Et même si la victoire n'est pas au rendez-vous, l'important sera de montrer un autre visage que celui affiché il y a quatre jours. "Maintenant on va faire le match, faire comme si c'était une finale et terminer avec le sourire. Comme ça, ce sera moins douloureux que maintenant", a résumé Neymar.
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