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Frédéric Vasseur, patron d'Alfa Romeo : "Le nouveau format de qualification en F1, c'est du positif, ça laisse plus de place au spectacle"

Frédéric Vasseur, patron de l'équipe Alfa Romeo, voit du "positif" dans les nouveaux formats de qualification en Formule 1.

Article rédigé par franceinfo - Hortense Leblanc
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Frédéric Vasseur, patron de l'équipe de Formule 1 Alfa Romeo. (FLORENT GOODEN / DPPI MEDIA)

La FIA a présenté un nouveau format, lundi 26 avril, qui verra l’apparition d’une qualification sprint lors de trois rendez-vous de cette saison 2021. Frédéric Vasseur, patron de l’équipe Alfa Romeo où courent Antonio Giovinazzi et Kimi Raikkonen, y voit du “positif” pour “laisser plus de place au spectacle."

Que pensez-vous de ce nouveau format avec une qualification sprint le samedi ?

Frédéric Vasseur : Je suis plutôt positif, c'est fait avec l'idée de laisser plus de place au spectacle, tout en gardant la base sportive. C'est que du positif. Et se donner trois courses d’essais pour voir comment ça se passe, avant de le développer en 2022, c’est la bonne approche. On a déjà essayé dans le passé des formats de qualification différents et c’est toujours difficile de prévoir l’ingéniosité des équipes, donc c’est pas mal de faire des coups d’essais.

C’est uniquement pour le spectacle ou il peut quand même y avoir un intérêt sportif ?

Je pense oui. Ça permettra à un pilote qui se serait raté en qualification de se refaire. Il y aura plus de départs, ça va mettre en avant le talent des pilotes et leur capacité à prendre de bons départs. Si on garantit la sportivité de la décision, ça me va tout à fait.

Pensez-vous que ça peut bousculer la hiérarchie ?

En cas d’incidents oui, mais on ne fait pas quelque chose d’artificiel. Donc s’il y a un accrochage au départ, ça modifiera la grille du dimanche mais pas plus qu’une disqualification en qualif classique où une voiture partirait en fond de grille. Si tel est le cas, il aura le temps de se refaire.

Ça créera un peu d’incertitude sur les pneus pour les équipes et ça redéfiniera la façon de gérer les week-ends pour tout le monde.

Frédéric Vasseur

Pourrait-on avoir des surprises sur la grille de départ du Grand Prix de dimanche ?

Les surprises sur la grille seront les conséquences de faits de course dans la qualification sprint. Ça permet aussi d’avoir des séances importantes et un vrai classement sur tout le week-end parce qu’il y a des choses qui peuvent impacter le résultat durant trois jours.

Il y aura moins d’essais libres, qu’est ce que ça va changer ?

Forcément il y aura une séance en moins. Ça créera un peu d’incertitude sur les pneus pour les équipes et ça redéfiniera la façon de gérer les week-ends pour tout le monde.

Avez-vous peur pour la fiabilité des voitures à tenir tout le week-end ?

Non, parce qu’on ne fera pas plus de kilomètres, on en fera même un peu moins que ce qu’on fait actuellement. C’est sûr qu’un départ et les premiers tours d’une course sont souvent plus exigeants que des essais libres mais plus en raison des accrochages.

Alors ça peut être plus coûteux en raison des accrochages, ça vous inquiète ?

Oui ça m’inquiète mais les plus grosses sorties de l’histoire de l’équipe ont souvent eu lieu en essais libres le vendredi après-midi. Il ne faut pas y aller avec cet état d’esprit.

Est-ce que vous pensez que c’est un avantage pour les jeunes pilotes qui viennent de Formule 2 où il y a des courses le samedi et le dimanche ?

Il n’y a pas d’avantages. Ça peut se retourner dans les deux sens parce qu'ils auront moins d’essais libres, ce qui peut être un handicap. D’un autre côté, ils vont faire beaucoup plus de départs et en arriveront à mi-saison avec deux fois plus. Je pense qu’ils auront une courbe de progression plus rapide.

Vos pilotes en sont-ils contents de ce nouveau format ?

Antonio (Giovinazzi) est content et Kimi (Raikkonen) s’en fiche, il fait ce qu’on lui dit de faire.

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