Cet article date de plus de dix ans.

Camaret condamné à 10 ans

L'ancien entraîneur de tennis Régis de Camaret a été condamné en appel à 10 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Var pour les viols de deux pensionnaires mineures de son club de Saint-Tropez.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Régis de Camaret a fini par reconnaître ses fautes. Des viols sur de jeunes mineures dans son centre d'entraînement. "J'ai honte et je demande pardon, c'est tout", a-t-il déclaré à la surprise générale en clôture du procès, après s'être muré dans le silence pendant sept jours. Une déclaration tardive intervenue après le réquisitoire de l'avocat général qui a demandé une peine de "12 à 15 ans de prison". Quelques heures plus tard, le tribunal a rendu son verdict. 10 ans de réclusion criminelle, soit deux ans de plus qu'en première instance. En novembre 2012, les assises du Rhône à Lyon lui avait infligé une peine de huit  ans de prison. L'ancien entraîneur est apparu sonné dans le box. Les nombreuses victimes  de Régis de Camaret, aujourd'hui mère de famille pour la plupart, se sont  longuement étreintes avec émotion. La championne de tennis Isabelle Demongeot, qui avait initié la procédure  en 2005, est venue s'exprimer devant les caméras aux côté des deux seules  parties civiles retenues par la justice, Karine et Stéphanie.

Des témoignages accablants

"Les parties civiles et les +prescrites+ sont indisociables", a commenté  Isabelle Demongeot ajoutant : "Dix ans c'est juste. Ce verdict est apaisant". "C'est définitif", s'est réjouie Karine. "Cette petite prise de conscience  on ne s'y attendait pas du tout, ça fait du bien", a affirmé Stéphanie, commentant le pardon tardif de l'entraîneur. L'accusé de 71 ans a nié durant le procès avoir violé les deux femmes qui  étaient alors âgées d'une dizaine d'années. Parmi toutes ses anciennes élèves, aujourd'hui âgées entre 37 et 50 ans et  entendues en tant que simples témoins pour des faits prescrits, dix ont évoqué des viols ou des tentatives de viols et douze des attouchements sexuels. Les témoignages d'anciennes joueuses se sont enchaînés pendant le procès, choquant les membres du jury. Marjolaine a raconté comment son entraîneur l'avait sodomisée et blessée de manière bestiale à 12 ans en la plaquant dans les vestiaires contre une armoire. La fillette n'avait alors pas été crue par ses parents. Marion a détaillé comment il lui avait imposé des attouchements sexuels dès ses 10 ans, avant de la violer à 14 ans. Elle avait été la première à déposer  plainte en 2002. Une plainte sans suite car prescrite.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.