Figure du canoë-kayak français, Jean-Yves Prigent est placé sous enquête judiciaire pour suspicion d’agression sexuelle sur mineur
Selon nos informations, Jean-Yves Prigent, ancien champion du monde de slalom par équipes en 1977 et patriarche de la plus influente famille de la spécialité, fait l’objet d’une enquête préliminaire pour suspicion d’agression sexuelle sur mineur, après un signalement du comité régional de Bretagne remonté à la Cellule Signal-sports, a appris franceinfo: sport, lundi 29 avril.
Les faits se seraient déroulés en mars 2024 lors d'un stage que Jean-Yves Prigent, formateur réputé, avait encore l’habitude d’animer à presque 70 ans. Deux jeunes garçons, dont au moins un est mineur de plus de 15 ans, ont signalé avoir été agressés sexuellement par l’encadrant.
L’information est parvenue au préfet d’Ille-et-Vilaine, qui a prononcé une suspension et une interdiction d'encadrer à titre conservatoire dès le 3 avril dernier. Saisi par l'article 40 du code de procédure pénale, qui dispose que "toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République", le procureur de la République de Rennes nous confirme l’ouverture d’une enquête préliminaire.
Une famille très présente dans le canoë-kayak
Aucun autre membre de la famille n’est concerné par cette affaire mais elle risque de secouer la fédération car les Prigent y sont historiquement très présents. Marie-Françoise, la mère, est responsable du site de Vaires-sur-Marne où auront lieu les épreuves olympiques de canoë-kayak et d’aviron, le fils Yves travaille pour Paris 2024, alors que la fille Camille, championne de K1 slalom, est qualifiée pour les Jeux de Paris.
Le parquet de Rennes précise que Jean-Yves Prigent n’a pas encore été entendu. Il est présumé innocent des charges qui pèsent contre lui et n’a jusque-là jamais fait l’objet d’une quelconque suspicion. L’enquête s’attachera à établir la véracité des faits dénoncés, ainsi qu’à constater si d’autres victimes se manifestent après que cette information soit rendue publique.
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