Gargaud succède à Estanguet, Lefèvre en bronze
A 24 ans, Denis Gargaud-Chanut succède ainsi au palmarès à Tony Estanguet, qui était double tenant du titre en C1, et s'offre sa première médaille mondiale en solo. Estanguet, lui, n'était pas parvenu en matinée à se hisser parmi les dix finalistes. Autre surprise, l'autre double champion olympique, le Slovaque Michal Martikan, s'est fait piéger dans le passage d'une porte durant la finale, et manque le podium dans un grand rendez-vous pour la première fois depuis son premier sacre en 1996, JO et Mondiaux confondus.
"J'ai cru au titre quand Martikan est sorti. J'étais très, très surpris. Aujourd'hui, les deux grands, Tony et lui, sont sortis et ils ne nous avaient pas habitués à cela", a souligné le Marseillais, qui devançait sur le podium l'Allemand Nico Bettge et le Slovaque Matej Benus. "Je suis content d'avoir réussi à les battre lors d'un Championnat du monde. Car pour moi, ils étaient des invincibles", a souligné Denis Gargaud. "Je n'ai battu Tony qu'une fois pour l'instant. C'est lui qui reste un grand champion, cela n'enlève rien à son palmarès. Qu'il vienne me féliciter comme cela, c'est vraiment sympa".
Alors que la fédération internationale de canoë n'autorise à courir dans deux catégories différentes que depuis 2009, Gargaud-Chenut et Lefèvre sont les premiers athlètes à décrocher deux médailles lors d'un même Championnat. "Quand on a déclaré cela il y a trois ans, on s'attaquait à une montagne. Pendant trois saisons, c'était dur, dur, dur. Quand on avait réussi un bon résultat de temps en temps, ensuite on faisait n'importe quoi", a fait valoir Lefèvre.
Le vice-champion olympique de K1 est passé par toutes les émotions dimanche. D'abord, il a dû faire annuler une pénalité qui n'était pas justifiée pour gagner sa place en finale. Puis, il pestait après avoir perdu du temps dans un passage crucial au final alors qu'il affolait les chronos. Mais après lui, seuls le Slovène Peter Kauzer, déjà champion du monde en 2009, et le Polonais Mateusz Polaczyk, 2e, ont réussi à le devancer. Du coup, le champion du monde 2002 et 2003 pouvait fêter sa médaille de bronze. Malheureux, Boris Neveu a dû se contenter de la 9e place, après avoir écopé de 50 secondes de pénalité pour avoir manqué une porte.
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