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"Cela fait plaisir de voir qu'il y a d'autres fous comme nous" : la Glagla Race, une course de stand up paddle sur le lac d'Annecy

Plus de 600 concurrents ont pris le départ de cette course de stand up paddle unique au monde, samedi, sur le lac d'Annecy.

Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Plus de 600 participants ont pris le départ de la Glagla Race sur le lac d'Annecy, dans une eau à six degrés. (JÉRÔME VAL / RADIO FRANCE)

Le paddle, cette longue planche sur laquelle on rame debout, est un sport en plein essor. La Glagla Race surfe sur ce développement, en proposant une épreuve dans des conditions météo difficiles : le thermomètre dans l’eau affiche un petit six degrés, la température de l’air ne dépasse pas les trois degrés. Mais ces conditions climatiques très fraîches ne découragent pas les 600 participants de la Glagla Race. "Le secret surtout, c’est de ne pas tomber, affirme Kévin, venu d'Orléans. Si on ne tombe pas, si on profite de la superbe vue et du soleil qui arrive, c’est extra."

Honnêtement, je m’attendais à pire concernant le froid.

Kévin, un participant

à franceinfo

C’est vrai que le décor est splendide : les cimes enneigées des Alpes qui surplombent le lac et ses eaux aux couleurs hivernales uniques. Tout le monde en a bien profité, comme Hugo, devenu un peu la mascotte de la Glagla Race. À 10 ans, c’est le plus jeune concurrent et il a bouclé les six kilomètres du petit parcours en moins de 50 minutes.

À 10 ans, Hugo est le plus jeune participant de la Glagla Race. (JÉRÔME VAL / RADIO FRANCE)

"C’était fun, ça glissait, raconte le garçon. Ce n’était pas super dur, l’eau était bonne. Je suis tombé une fois à la bouée de dégagement. Au début, il y avait un autre petit qui était devant moi. J’ai réussi à faire un sprint et à le dépasser. Après, j’ai essayé de doubler les autres personnes qui étaient devant moi. Je suis fier de moi."

De 40 rameurs en 2013 à plus de 600 cette année

Tomber dans une eau glaciale, c’est bien le risque qui a failli compromettre cette épreuve à sa création, il y a sept ans : "Au début, j’étais vraiment persuadé que la préfecture ne me donnerait pas les autorisations, se souvient Benoît Mouren, organisateur de la Glagla Race. Finalement, on a eu l’autorisation. D’année en année, la course s’est développée avec de plus en plus de monde, de plus en plus de participants de pays différents et de plus en plus de champions de haut niveau."

Plein de gens disaient que c’était dangereux l’hiver.

Benoît Mouren, organisateur

à franceinfo

Ils étaient 40 rameurs à sa création en 2013, ils sont aujourd’hui plus de 600 rameurs, ce qui fait de la Glagla Race l’un des plus imposants rassemblements de paddle au monde. En quelques années à peine, le stand up paddle est devenu un sport à la mode.

"Pour nous qui sommes pratiquants assidus, ça fait plaisir de voir qu’il y a d’autres foufous comme nous, lance Titouan Puyo, double champion du monde et capitaine de l'équipe de France. On espère être de plus en plus et avoir un jour mille rameurs sur le lac." Un succès tel que le paddle se rêve un destin olympique, peut-être pour les JO de Los Angeles de 2028.

La Glagla Race d'Annecy - Reportage de Jérôme Val

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