Championnat du monde de babyfoot à Nantes : "On n'est pas là juste pour s'amuser !" se défend l'équipe de France
Près d'un millier d'athlètes sont attendus du 28 juin au 3 juillet et 45 nations représentées. Preuve que le football de table n'est pas qu'un divertissement. franceinfo a assisté à un entraînement de l'équipe de France à Toulouse.
Visages crispés, concentration maximale... La petite balle file rapidement d'un camp à l'autre, les tirs sont puissants. On est très loin du babyfoot ambiance bistrot ou entre collègues au bureau. "Par contre, on sait la retrouver très facilement", nous lance Clémentine Thomar, qui s'entraîne ici, à Toulouse, avec l'équipe de France de football de table (c'est le terme employé par la Ligue nationale) pour les championnats du monde qui se tiennent du 28 juin au 3 juillet à Nantes. À 28 ans, elle est déjà double tenante du titre : "Là, on va travailler des stratégies, des gammes, des techniques. On va réviser des tirs : c'est tout bête, mais on a un tir en tête, on le fait dix fois ; si à la neuvième, on échoue, on recommence dix fois, etc."
La pissette, le demi, le lob...
L'amour de Clémentine Thomar pour le "baby" est né au lycée : "On avait une cafétéria avec énormément de babyfoots, chose qui est très peu courante. J'ai eu mon bac et puis le mois de septembre qui a suivi, j'étais en club." Et depuis, c'est du sérieux : deux entraînements par semaine en simple ou en double avec son complice Maxime Blin. "On est vraiment dans de la prépa, on n'est pas là juste pour s'amuser, insiste-t-il. On est vraiment là pour se préparer. On passe beaucoup d'heures à l'entraînement, que ce soit à la maison ou au club. Et puis c'est ultra sérieux. Quand on fait un match d'une heure contre un autre joueur, on a vraiment envie de gagner. On n'est pas juste là pour s'amuser."
Les joueurs répètent les gammes. Des gestes techniques qui ont forgé le jargon du babyfoot. "La pissette, le demi, le lob, la gamelle, le râteau, la relève", liste Clémentine Thomar. Et le plus célèbre de tous ? "La roulette, peut-être, avance Maxime Blin. Le fait de faire tourner le joueur. En compétition, on a le droit de faire un tour avant la frappe, un tour après la frappe. Je sais que les enfants aiment bien faire ça, ils aiment bien faire des roulettes dans tous les sens."
Le trentenaire sait de quoi il parle, il baigne dans le babyfoot depuis tout petit : "C'était à Nantes. Mon père tenait un bar et des joueurs du club de Nantes venaient jouer là-bas et j'étais émerveillé par ces gars-là. J'ai dit : j'ai envie de faire comme eux. Et du coup, ça fait quasiment vingt ans maintenant. Qu'est-ce qui me plaît dans le jeu ? La technique. Clairement, moi, c'est mon dada. Mais c'est aussi le côté social."
"On peut jouer avec n'importe qui, n'importe quel âge, n'importe quelle classe sociale. Des grands, des petits, des gros, des minces, des hommes, des femmes... Peu importe, même le handisport. Voilà, c'est vraiment ce côté-là, c'est un jeu qui est ultra ludique et qui est ouvert à tous".
Maxime Blin, membre de l'équipe de France de babyfootà franceinfo
Preuve de cette popularité : au Mondial de babyfoot, 45 nations seront représentées – du Japon au Brésil en passant par le Congo, l'Iran, le Canada ou encore la Finlande – et près de 1 000 athlètes attendus au Palais des sports de Beaulieu, à Nantes.
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