City condamné à l'isolement
Il fait partie des "nouveaux riches" d'Europe. Avec les pétro-dollars, Manchester City se livre avec d'autres à une surenchère dans les transferts. Mais cette montée en puissance rapide ne trouve pas encore d'écho sur la scène internationale. Champion d'Angleterre lors des ultimes minutes de l'ultime journée, l'équipe pensait briller en Ligue des Champions, mais après quatre matches et aucun succès (2 nuls, 2 défaites), les espoirs sont éteint. Une habitude pour Robert Mancini, l'entraîneur, qui n'a jamais franchi le cap des quarts de finale (deux fois éliminé à ce stade), à la tête de la Lazio, de l'Inter ou de Manchester City. Son effectif pléthorique et de qualité, acquis à coups de millions de livres (Hart, Clichy, Maicon, Nasri, Silva, Yaya Touré, Balotelli, Dzeko, Agüero, Tevez notamment) ne lui ont pas permis de passer ce cap, dans un groupe relevé il est vrai (Real Madrid, Borussia Dortmund, Ajax). Cette sortie précoce, loin des ambitions de départ, fait écho à l'élimination à domicile en Coupe de la Ligue, en septembre, par Aston Villa (3-2), ce qui réduit de moitié le champ d'action de ce collectif.
L'ombre de Guardiola
Désormais, Manchester City n'a plus que le championnat et la Cup pour briller, à moins de parvenir à passer devant Amsterdam dans ce groupe D de Ligue des Champions. Cela signifierait prendre des points au Real à domicile puis au Borussia en Allemagne, qui vont lutter jusqu'au bout pour conquérir la 1ère place. Heureusement, le technicien italien a pour lui d'avoir ramené le titre de champion, le 3e de son histoire derrière lequel le club courait depuis 44 ans, et a en plus enchaîné avec le Community Shield en début de saison. Mais attention, Mancini n'est pas sourd au point d'ignorer les rumeurs annonçant Pep Guardiola pour lui succéder. Et il n'est pas aveugle au point d'oublier qu'en août, Ferran Soriano, ancien vice-président du Barça, est arrivée comme directeur exécutif du club, amenant dans ses valises en octobre Txiki Begiristain, ancien directeur technique du club catalan, et ancien coéquipier de Guardiola. Un petit coin de Catalogne est en train d'arriver à City, et il ne manque pas grand-chose pour que la dernière pierre vienne compléter l'édifice.
Après deux matches nuls consécutifs (West Ham en championnat et Ajax en C1), les Citizens doivent reprendre leur marche en avant. La venue de Tottenham, qui n'a que cinq points de retard, est l'occasion de réaffirmer son territoire. Dernière formation invaincue en Angleterre, City doit se méfier des Spurs, capables du pire et du meilleur. Les troupes d'André Villas-Boas ont réussi à s'imposer à Manchester United (3-2) à la fin septembre, mais viennent d'enchaîner deux défaites chez les très modestes joueurs de Norwich (Coupe de la Ligue) et à domicile contre Wigan (championnat). Egalement sous pression, le technicien portugais doit faire entrer son équipe dans le cercle fermé des prétendants au titre.
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