Clermont veut y croire
Le champion de France part en mission. S'il veut rester en lice en Coupe d'Europe, Clermont doit boucler sa phase de poule sur un exploit lors de la 6e journée: aller s'imposer chez les Saracens, bonus offensif glané au passage. Et encore, rien ne serait assuré pour les Auvergnats. La faute à un revers face au Racing-Métro à l'automne (9-16) et à un bonus défensif laissé au Leinster en décembre à Marcel-Michelin après un coup de pied raté de Parra dans les dernières minutes du match (20-13).
Avant les 80 dernières minutes, l'ASM doit donc sortir le grand jeu et compter sur la déroute de ses adversaires directes pour espérer arracher un billet pour les quarts de finale en tant que meilleur deuxième de poule. Une chance hypothétique de poursuivre l'aventure européenne, mais renforcée par une confrontation chez une équipe déjà éliminée après une campagne calamiteuse (4 revers). Les Londoniens devront, de plus, composer sans Gavin Henson et Michael Tagicakibau, voire Steve Borthwick incertain.
Ce sont cinq points et rien de moins qu'il faut à la bande à Vern Cotter pour rester en lice. Seulement, entre les nombreux blessés ou joueurs laissés au repos, un match de championnat face au Racing mercredi prochain, le choix semble être vite vu: le Top 14 est redevenu la priorité dans les têtes clermontoises.
"Avec deux matches en quatre jours, ça va laisser du temps de jeu à des joueurs qui n'ont pas trop eu l'occasion de s'exprimer. Il faut garder l'état d'esprit affiché contre le Racing, prendre l'initiative, jouer simplement, mais bien faire les choses, améliorer les choix de jeu, et provoquer d'avantage", a déclaré l'entraîneur de l'ASM. C'est donc une équipe bis qui s'apprête à relever le challenge pour au minimum atteindre le Challenge Européen. Mais pour avoir la réponse du week-end, il faudra attendre samedi et dimanche que les adversaires des champions de France aient rendu leur copie.
Le Racing pour l'honneur
A la différence de Clermont, le Racing-Métro sait qu'il n'a plus rien à attendre ni à espérer de cette dernière journée de la poule 2. Les Franciliens ont bouclé leur première aventure européenne. C'est donc pour l'honneur qu'ils reçoivent le leader du groupe, le Leinster de Brian O'Driscoll, qui a survolé les débats (4 victoires, 1 défaite).
Mais pour ne pas rendre les armes sans batailler, le Racing prépare un accueil chaleureux à son illustre visiteur, sacré en 2009. Même sans Chabal ménagé, Wisniewski suspendu, Nall et Steyn sur le banc, les joueurs de Pierre Berbizier ont de l'orgueil à revendre, surtout après la grosse déconvenue du match aller (22-38). "Je ne pense pas que le Racing va nous offrir quoi que ce soit sur un plateau", prédit l'entraîneur Joe Schmidt. Et il a sans doute raison, même si le Racing a un gros choc en perspective face à Clermont mercredi prochain. Mais la province irlandaise a besoin d'une victoire pour s'assurer un quart de finale à Dublin. La dernière sortie à Colombes s'annonce musclée.
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