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Coman intouchable, Griezmann surpuissant, Tolisso contrarié... Le week-end contrasté des Français à l'étranger

C'est la fin de ce week-end de football en Europe, et le sort des Français a été divers et varié. Voici notre bilan des Bleus en Espagne, en Italie, en Angleterre et en Allemagne.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
  (TOM WELLER / DPA)

• Ça carbure : Kingsley Coman (Bayern)

Trois buts et deux passes décisives en une semaine : Kingsley Coman ne s'arrête plus. Sauveur à Brême le samedi précédent (1-1) alors que son équipe fonçait vers une déconvenue, Coman a un nouvelle fois pris les choses en main ce samedi face à Stuttgart. Il a égalisé d'un tir sec dans la surface après avoir crocheté pour éliminer un attaquant (38e). Puis il a servi Robert Lewandowski, qui a marqué son 12e but en neuf journées (2-1, 45e+1). Celui qu'on disait grandement menacé par l'arrivée de Leroy Sané à l'intersaison fait pour l'instant tout ce qu'il faut conserver la confiance de son entraîneur. 

Le Français avait pourtant été récemment critiqué Hansi Flick. Celui-ci lui reprochait de ne briller qu'en Ligue des champions, et de ne pas donner le meilleur de lui-même en Bundesliga. Il a répondu de la meilleure des manières, en l'espace d'une semaine. 

• Ça frappe fort : Antoine Griezmann (Barcelone)

Antoine Griezmann retrouve des couleurs avec Barcelone. Remplaçant mais buteur contre Kiev (4-0) en Ligue des champions, l'attaquant des Bleus a enchaîné avec une titularisation contre Osasuna (4-0). Griezmann a signé le but du break avec une reprise de volée spectaculaire... flashée à 119 km/h. Outre ce coup de canon, Griezmann a surtout réussi un match plein sur le plan du jeu, avec également une offrande pour Philipe Coutinho

"Il a toujours travaillé au maximum, mais c'est vrai qu'il n'a pas toujours eu cette efficacité, a jugé son coach Ronald Koeman. Grâce à ses mouvements, il a trouvé plus de liberté, plus d'espaces, et il a marqué un grand but. Les buts de ce genre, ça te donne énormément de confiance en toi. Il se sent plus libéré, plus à l'aise sur le terrain, c'est positif." Avec trois buts et deux passes décisives sur ses quatre derniers matches au Barça, Griezmann sourit à nouveau. 

• Ça promet : Tanguy Coulibaly (Stuttgart)

On en a moins entendu parler qu'un autre Tanguy (Kouassi), mais Coulibaly mérite au moins autant l'attention que son ancien compère du PSG. Tous les deux formés au club parisien donc, et tous les deux récemment recrutés par un club de Bundesliga. Il est vrai que Kouassi a intégré les rangs du meilleur club d'Europe, tandis que Coulibaly fait désormais partie de l'effectif d'un promu de Bundesliga. Mais tout de même. 

A 19 ans, Coulibaly a montré l'étendue de sa palette ce samedi, en marquant son première but en Bundesliga, dès sa première titularisation...et face au grand Bayern, s'il vous plaît ! A la 20e minute, l'intenable Silas Wamangituka (ex-Paris FC) a parfaitement servi Coulibaly, qui a fait preuve d'un sang froid de trentenaire devant la pieuvre Neuer pour ouvrir le score en faveur de Stuttgart. Le Français s'est ensuite montré très remuant et inspiré dans ses appels, faisant vivre un petit cauchemar à Jérôme Boateng. Celui-ci est d'ailleurs sorti sur blessure en fin de match, laissant sa place, pour ses premières minutes de jeu, à...Tanguy Kouassi. 

• Ça revient : Thomas Lemar (Atlético)

Les mots sont de Diego Simeone, et même s'il en rajoute sûrement pour conforter son joueur dans sa dynamique actuelle, ils sont révélateurs : "Je suis très content de la prestation de (Thomas) Lemar. Cela faisait un moment qu'il n'avait pas signé une prestation comme celle d'aujourd'hui (samedi). Lemar est un très bon joueur, croyez-moi ! Dans l'équipe, on n'a pas un seul joueur avec sa vitesse, sa conduite de balle, son style..."

Titulaire pour la troisième fois de suite en championnat, Thomas Lemar connaît définitivement sa meilleure période à l'Atlético de Madrid. Le Français, arrivé l'été 2018 pour 70 millions d'euros, n'avait jusqu'ici jamais vraiment trouvé la bonne carburation avec les Colchoneros (deux buts seulement depuis 2018). "J'espère que l'on pourra lui donner la confiance dont il a besoin, car c'est un joueur qui peut nous faire beaucoup de bien", conclut Diego Simeone. 

• Ça grimace : Corentin Tolisso (Bayern) et Clément Lenglet (Barcelone)

Titulaire lors de la victoire du Bayern Munich à Stuttgart, l'international français est sorti sur blessure en fin de match (83e). Sur une interception anodine, l'ancien Lyonnais a ressenti un gêne musculaire selon son entraîneur. Surtout, il est sorti du terrain en larmes, ce qui n'a rien de rassurant. Il pourrait manquer la fin d'année et ne retrouver les terrains qu'en janvier. Cruel pour Tolisso qui revenait bien ces dernières semaines, à l'image de son match convaincant à Stuttgart. 

Si le Bayern a l'effectif pour pallier la blessure de son milieu, la situation est bien plus compliquée pour Barcelone. Le défenseur central Clément Lenglet s'est blessé à la cheville à la 64e minute et a dû quitter ses coéquipiers. "J'ai discuté avec le médecin et il semble que ce n'est pas très grave, mais il faut attendre demain" a expliqué Koeman. Un absent de plus dans une défense déjà privée de Gerard Piqué, Samuel Umtiti et Ronald Araujo. La situation a déjà obligé l'entraîneur néerlandais à faire appel au jeune Oscar Mingueza (21 ans), titulaire ce dimanche. 

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