Coronavirus : Adrien Toulemonde, ce fan passionné en quête de positif
Dimanche dernier, Adrien Toulemonde participait au dépouillement des votes du premier tour des municipales, dans sa commune de Marcq-en-Baroeul (Nord). Un événement spécial pour achever un week-end peu commun. Car lors de celui-ci, il n'a pu se rendre dans ses lieux fétiches : aux matches de ses équipes favorites. Comme des millions de supporters en France, ce jeune homme de 28 ans subit les suspensions des championnats de tous sports, en raison de la pandémie de Covid-19.
Adrien supporte activement deux clubs : le Volley Club de Marcq-en-Baroeul Lille Métropole (VCMB, club de Ligue A féminine) - dont il est président du club de supporters -, et l'Entente sportive Basket de Villeneuve-d'Ascq Lille Métropole (ESBVA, club de première division féminine), où il fait partie du kop des Z'Hurlants. Il vient également aussi encourager l'équipe de water-polo de Tourcoing. Et sur des événements ponctuels, comme la venue de l'équipe de France de basket ou la Coupe Davis, il ne se prive pas pour prêter main forte. "Sincèrement, ça me manque beaucoup", confesse-t-il. "Mon métier, c'est supporter et mettre l'ambiance. J'ai vraiment cette passion. "
Son vrai métier, c'est comptable. Mais ce Nordiste ne calcule plus ses heures passées dans les salles de sport de sa région, pour enhardir ces équipes : "Je ne compte pas... J'essaye de voir chaque week-end quel planning je peux faire pour aller aux matches". "Adrien ne sait pas dire non. Dès qu'un club régional lui propose de venir, il y va pour encourager", décrit Bertrand Barré, président du kop des Z'Hurlants qu'Adrien a rejoint en 2012.
Dans les tribunes, Adrien Toulemonde est réputé pour mettre l'ambiance. "C'est un excellent joueur de djembé. Il est capable de mettre l'ambiance, d'apporter du rythme au groupe", décrit Bertrand Barré. "Au water-polo, il m'appelle pour les gros matches, comme en play offs. Je cours dans tous les rangs pour chauffer le public, 'allez on met le feu'. Ils savent que je pourrai mettre une grosse ambiance", avoue même l'intéressé. Mais le Marcquois se présente aussi comme un bénévole assidu. "J'aide pour installer, pour ranger, je suis un peu partout".
La saison prochaine déjà en tête
Avec la situation inédite, Adrien voit son quotidien totalement bousculé. Comme l'ensemble de la population, il se contraint aux décisions gouvernementales. "Il faut faire attention et ne pas sortir. Il faut attendre que ça finisse en espérant reprendre la saison actuelle", glisse le Nordiste. "Je ne peux pas travailler en télétravail donc je suis en chômage partiel. Ça va être long comme situation mais la santé d'abord. Il y a une vie qui doit continuer."
Pendant cette période, le jeune homme va profiter de ses parents, les aider. Mais surtout, Adrien Toulemonde conserve cette âme de supporter malgré la suspension des différents championnats qu'il suit. Depuis chez lui, il ne se terre pas dans une spirale négative, bien au contraire. Le Marcquois trouve déjà de nouvelles occupations liées à sa passion pour aider à l'avenir ses clubs de coeur. Et il a une préoccupation : préparer la saison prochaine. "J'essaye de recruter des jeunes, de trouver de nouvelles animations, de nouvelles chansons. Je suis chef de l'animation avec un ami au VCMB. Je propose des animations au club, qui les accepte ou non", explique-t-il. "Je vais aussi regarder des matches de volley que je n'ai pas pu regarder."
Adrien communique toujours avec ses camarades supporters, dans ce contexte complexe. Ensemble, ils n'essayent de ne pas trop parler de la situation actuelle. "J'ai toujours des contacts réguliers avec mon bureau de supporters du VCMB et les Z'Hurlants. On se dit qu'il faut prendre de soin de chacun. On parle surtout de la vie du club, des transferts", indique-t-il. Tous ont espoir que les championnats reprennent et aillent à leur terme. "Si le championnat ne reprend pas, on va penser à l'année prochaine pour que le VCMB soit au top de sa forme. Car on a un objectif, c'est l'Europe."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.