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Coronavirus : Les meilleurs et les pires films de sport pour le confinement

Face à l’annulation de toutes les compétitions, difficile pour les amoureux de sport de se rassasier. Si les jeux vidéos peuvent en combler certains, d’autres préférerons peut-être le septième art. Pour cela, voici une liste non exhaustive et assurément subjective des meilleurs et des pires films de sport pour le confinement.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
  (MALPASO PRODUCTIONS / LIBERTY PI)

Les classiques

En matière de film de sport, la référence date du début du siècle (2000), et nous vient des Etats-Unis : L’Enfer du dimanche, d’Oliver Stone. Certes, il s’agit d’un film qui parle d’un sport auquel les Européens ne pipent pas grand chose, le football américain, mais la performance XXL d’Al Pacino suffit à gommer les défauts d’un scénario un peu convenu. A tel point qu’en 2016, lors du tournoi de qualification olympique de Tokyo, l’entraîneur de l’équipe de France de volley-ball, Laurent Tillie, s’est servi d’une causerie d’Al Pacino pour motiver ses troupes. Spoiler : les Bleus se sont qualifiés.

Au delà de l’Enfer du dimanche, le cinéma a accouché de plusieurs réussites filmo-sportives. Ainsi, le Raging Bull de Martin Scorsese reste un classique, que tout le mode devrait avoir vu. Aussi bien pour connaître la vie du boxeur Jack LaMotta, que pour comprendre pourquoi tout le monde imite Robert De Niro en disant « You fucked my wife ? ». Et aussi parce que les films de boxe sont souvent des réussites (Million Dollar Baby, Rocky, Creed, Ali, De l’ombre à la lumière…).
 

Dans la série « histoires vraies », comment ne pas évoquer Invictus (2009, Clint Eastwood) qui raconte le sacre mondial du XV d’Afrique du Sud en 1995, dans la foulée de l’élection de Mandela. Ou le cultissime Rastarocket (1993, Jon Turteltaub) qui revient sur l’improbable première équipe de bobsleigh de la Jamaïque aux JO de Calgary en 1988. Difficile aussi de ne pas parler des Chariots de Feu (1981, Hugh Hudson) et de leur musique mythique, qui retrace les parcours de deux athlètes anglais aux Jeux de Paris en 1924.

Les sous-côtés 

 Mais il n’y a pas que les classiques dans la vie. Beaucoup de bons films sportifs souffrent d’un manque de crédit. En 2016 par exemple, Good Luck Algéria de Farid Bentoumi a été une vraie réussite, sans pour autant attirer les foules, et malgré un pitch qui pouvait sembler casse-gueule : l’histoire d’un fabricant de ski dans les Alpes qui, pour sauver son entreprise, doit se qualifier pour les JO d’hiver avec l’Algérie. Même chose pour L’Ascension (2017, Ludovic Bernard), ou l’histoire d’un jeune de cité (Ahmed Sylla) qui gravit l’Everest par amour. 

Plus proche des terrains de sport, Le Stratège (2011, Bennett Miller) avec Brad Pitt en coach de baseball, et Jonah Hill en nerd raconte, avec brio, l’histoire vraie des Oakland Athletics. Ou comment, dès 2002, ce club de baseball avec peu de moyens a révolutionné l’approche statistiques du sport pour se hisser parmi les meilleurs. Il existe même des films de football réussis, à l’image du Ballon d’or (1994, Cheik Doukouré), inspiré de la vie de Salif Keïta. Ou bien de 3 Zéros (2002, Fabien Onteniente), une comédie plus souvent taclée pour son réalisateur, que pour son contenu. Déjà que le film est sorti en salle entre les deux tours de la présidentielle 2002…

Plus récemment, la France avait redécouvert l’histoire de Jappeloup (2013, Christian Duguay), avec Guillaume Canet en cavalier qui participe aux Jeux de Séoul en 1988. Même Télérama le consacre par ces mots : "L'obstacle était de taille, de ne pas faire de l’histoire un film gnangnan. Mais le film est d'un classicisme à l'ancienne, élégant et soigné". Enfin, pour clore cette catégorie des sous-côtés, comment ne pas évoquer la saga Cars (2006, John Lasseter), qui au delà de son récit enfantin dépeint avec le souci du détail le monde de la course automobile américaine.

Les autres

Mettons les pieds dans le plat d’entrée : oui, Alain Chabat est le pape de l’humour français, mais non, son Didier (1997) n’est pas un chef d’œuvre. Sur le papier, le duo Bacri-Chabat était certes prometteur, mais la prestation n’est pas aboutie. Au final, c’est un peu comme l’association Robinho-Ronaldinho en 2010-2011 au Milan AC : pleine de promesses, tout le monde en garde un bon souvenir, mais honnêtement, ça n’avait ni queue ni tête. Même pour un chien footballeur. Didier reste toutefois bien supérieur à la plupart des films sur le football, comme la trilogie Goal (2005, Danny Cannon), Les Seigneurs (2012, Olivier Dahan) ou Comme des garçons (2018, Julien Hallard).

Mais en terme de film raté sur le ballon rond, difficile de faire pire que John Huston en 1981, avec A nous la victoire. Le pitch veut tout dire : comment s'évader d'un camp de prisonniers tout en gagnant un match de foot contre les nazis. Le tout avec Sylvester Stallone, entouré d’une flopée de stars du foot dont Bobby Moore et Pelé. Quelques années plus tard (2016), ce dernier co-produit d’ailleurs son biopic, sobrement intitulé : Pelé, naissance d’une légende, avec un scénario à peine plus sobre, qui dépeint un Pelé tout bonnement divin. 



Si le foot a largement sa place dans cette catégorie, d’autres sport n’ont pas été épargnés par le cinéma. Ainsi, le cyclisme a eu le droit à plusieurs échappées ratées, comme Le Vélo de Ghislain Lambert (2001, Philippe Harel) qui raconte la vie d’un cycliste belge campé par Benoît Poelvoorde. Mais le rendu s’avère vite aussi passionnant qu’une étape de plaine. 

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