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Coup de froid pour les Bleus

L'équipe de France a connu un sérieux de coup de froid, en s'inclinant devant le Japon (1-0) , pour la première fois de son histoire, vendredi en match amical au Stade de France. Les Bleus ont pourtant dominé l'essentiel des débats, mais en panne d'efficacité devant le but, ils ont laissé les Japonais s'installer dans la partie, et ont été crucifiés sur un contre dans les dernières minutes.
Article rédigé par franceinfo
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"Ce n'est pas une contre-performance, c'est un mauvais résultat, on prend un contre cruel à la fin, les Japonais ont été présents jusqu'au bout. Dans le contenu, on a fait de bonnes choses, mais on ne marque pas et on n'a pas eu d'efficacité. On va penser maintenant à bien récupérer en vue de l'Espagne", a dit le patron des Bleus Didier Deschamps.

Les joueurs de Didier Deschamps vont longtemps s'interroger sur la tournure de ce match tant ils se sont procuré d'occasions franches, mais il leur a manqué le dernier geste précis pour faire sauter le verrou japonais. Et lorsqu'ils trouvaient le cadre, ils se heurtaient à un Kawashima très solide dans ses cages. 

Trop de déchets devant les buts

Dès les premières minutes, les Français ont pourtant fait ce qu'il fallait, à l'assaut du but japonais. Koscielny d'abord dont le tir était dévissé, puis Benzema à deux reprises, servi d'abord par Giroud puis par Debuchy, qui n'inquiétait pas Kawashima. Benzema, encore lui, a beaucoup tenté mais gâchait un trois contre deux en préférant prendre vainement sa chance avant de voir son tir sur le coup franc suivant repoussé par le portier nippon. Quelque 60% de possession de balle, quatorze tirs pour seulement trois cadrés: voilà à quoi se sont résumées les 45 premières minutes des Bleus, incapables de faire preuve d'assez de réalisme pour tromper la vigilance de Kawashima.

A force de ne pas concrétiser, les Bleus ont donné des idées aux Japonais qui, après avoir laissé venir durant la première période où ils ont subi la vague bleue, et ont à leur tour porter le danger sur des contres très vifs. Toujours dans le même tempo, les joueurs de Zaccheroni sont montés en puissance. Nakamura à deux reprises, puis Inui, puis Nagatomo, ont fait passer un frisson sur la ligne de Hugo Lloris.  

Dominer n'est pas gagner

De leurs côtés les Français ne parvenaient plus vraiment à combiner et partaient dans des opérations solitaires vouées à l'échec, comme ce raid de Ribéry techniquement bien engagé mais très mal terminé par une frappe écrasées. Les Bleus ont pourtant bien cru avoir enfin trouvé la faille lorsque après un retourné de Giroud, le ballon était prolongé de la tête par Gomis au fond des buts japonais. Mais l'attaquant lyonnais était justement signalé hors-jeu.

Les coéquipiers de Lloris insistaient pourtant avec Ribéry, Giroud ou encore Gonalons. Ils se créaient même deux grosses occasions repoussées sur sa ligne par Kawashima. Sur le dernier renvoyé par leur gardien (88e), Kagawa engageait un contre énorme sur plus de 60 mètres sans être inquiété. Après un relais en appui avec un coéquipier il centrait pour Konno qui était le plus prompt pour projeter le ballon dans le but français jetant un froid dans le Stade de France.

Si le milieu  (Capoue-Matuidi-Sissoko) s'est montré timide malgré un Matuidi combatif, le sélectionneur peut en revanche voyager tranquille avec la charnière  inédite Koscielny-Sakho, pas impliquée sur le but nippon inscrit en  contre-attaque. Malgré une nette domination et plusieurs occasions,  la France concédait donc une défaite inattendue, qui n'était pas de nature à instaurer la confiance avant d'affronter l'Espagne mardi en qualifications du Mondial. Une équipe espagnole contre laquelle les Bleus vont devoir montrer un tout autre visage.

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