Coupe d'Europe - Clermont dénonce "l'incompétence" des autorités londoniennes et des Saracens
"Dans cette histoire, le club n'a jamais été invité à la table des négociations (au sujet du report puis de la reprogrammation) et doit s'adapter à l'incompétence des pouvoirs publics et des Saracens à organiser cet événement sportif majeur", a déploré le club sur son site internet.
"Pour une petite dizaine de centimètres de neige, l'organisation de cette rencontre a frisé le ridicule et l'absurde sans compter la sous-exposition médiatique dont elle souffrira en passant du dimanche après-midi au lundi en début de soirée", a ajouté l'ASM.
Le club champion de France et vice-champion d'Europe regrette notamment qu'il n'y ait eu "aucune consultation d'un des membres du staff (et aucune information officielle) tout au long de la journée".
Le club français, qui a dû se résoudre à voir ses supporters rentrer en France sans avoir vu le match, reproche également à son adversaire anglais d'avoir refusé de jouer lundi à 14h00, "proposition qui semblait convenir à l'organisateur".
"On ne peut pas minimaliser le niveau de frustration, surtout pour les joueurs. Pour Clermont, en tant que club, je suis un peu en colère" après leur réaction, a réagi le président de l'EPCR, Vincent Gaillard. "La magnitude de ce qu'il s'est passé au Royaume-Uni était très sérieuse. La décision était donc la bonne. Le match ne pouvait avoir lieu", c'est aussi simple que ça", a-t-il poursuivi. "Les autorités ne pouvaient pas fournir les ambulances pour les joueurs à 14h00 locales", a expliqué le dirigeant, pour justifier le coup d'envoi à 17h30 locales.
"Je comprends que (les dirigeants clermontois) soient frustrés, mais nous le sommes aussi (...) Nous sommes les grands perdants. Nous avions un stade plein et nous allons avoir des pertes", a pour sa part commenté le président des Saracens Nigel Wray, qui a évoqué une perte de 300.000 livres pour le club (340.000 euros).
"Tout le monde sur la route était bloqué. C'était dangereux. L'officier de sécurité (indépendant du club) ne pouvait autoriser le match", a-t-il expliqué. "Est-ce que les autorités locales auraient pu faire mieux? Ils ne pouvaient pas prévoir tant de neige (...) Le dernier épisode neigeux majeur à Londres, c'était il y a 20 ans. Et il arrive dans la nuit de samedi à dimanche. C'est une coïncidence qui ne se reproduira peut-être jamais", a estimé le dirigeant anglais.
Des centaines d'écoles sont restées fermées lundi au Royaume-Uni en raison de la neige et du gel, les services météorologiques ayant placé la plupart du pays de Galles et du centre de l'Angleterre en alerte jaune. Les transports ferroviaires, routiers et aériens ont été fortement perturbés dimanche et lundi.
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