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Coupe du monde 2018 : Avec "Chicharito", le Mexique veut rêver en grand

Un but, une passe décisive, mais surtout la confirmation qu'il est devenu un attaquant plus complet. Le nouveau visage affiché par le charismatique "Chicharito" Hernandez lors des deux premiers matches du Mondial, permet au Mexique de rêver en grand. Prochaine étape, la Suède mercredi à 14h00.
Article rédigé par franceinfo
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Il n'a pas volé le statut d'"homme du match" face à la Corée du sud. Pour son absolue nécessité sur le terrain, mais aussi pour ce second but qu'il a offert à la 66e minute à son équipe. Et si "Chicharito" Hernandez pouvait faire le même match ce mercredi à 16h face à la Suède, la Tricolore ne s'en porterait pas moins bien. "Pourquoi ne serions nous pas la Grèce de l'Euro (2004)? Pourquoi ne serions nous pas le Leicester de la Premier League (2016)? Imaginez les choses en grand, bon sang!", s'était emporté l'attaquant quand un journaliste avait suggéré, avant le match contre l'Allemagne, que les champions du monde en titre étaient assurés de la première place du groupe F. 

Avant de faire chuter le tenant sur la pelouse du Stade Loujniki à Moscou 1 but à 0, la route vers la Coupe du Monde des Mexicains avait pourtant été bien tortueuse. L'attaquant avait dû monter lui-même au créneau sur les réseaux sociaux pour assumer la responsabilité du scandale causé par la fête organisée pour ses 30 ans, qualifiée d'"orgie" par la presse mexicaine évoquant la présence de prostituées. Dans une vidéo, il avait assuré que tous les joueurs avaient été conviés, mais aucune escort-girl.  

Sur le terrain, "Chicharito" mouille également le maillot. Contre l'Allemagne, il a pris une dimension nouvelle, loin du joueur discret mais toujours bien placé qui avait séduit Alex Ferguson et Manchester United en particulier dans ses premières années avec les Red Devils (2010-2014). Il a récité tout un répertoire où peu l'attendaient: pressing, décrochage, temporisation, appel dans les espaces pour se démarquer et engagement physique face à des joueurs allemands bien plus puissants. "J'ai des crampes dans des endroits où je ne savais même pas que c'était possible", avait-il plaisanté en zone mixte après son combat avec Jérôme Boateng et Mats Hummels. "Chicharito" est en outre celui qui a mis sur orbite Hirving "Chucky" Lozano, le nouveau golden boy mexicain, auteur du but qui a permis à la "Tri" de triompher pour la première fois de son histoire de l'Allemagne. 

"Rendre fier le peuple mexicain"

Quelques minutes plus tard, l'attaquant de West Ham a fondu en larmes lorsque l'arbitre a sifflé la fin du match. "Au coup de sifflet final, j'ai réagi comme je suis, quelqu'un d'émotif. Dans les vestiaires, certains ont éclaté de rire, d'autres criaient, moi, j'ai célébré à ma façon, je suis celui qui a le plus pleuré", a-t-il admis sans gêne à l'AFP après le match. Lors du second match contre la Corée du Sud (2-1), il échangé les rôles avec "Chucky" Lozano, se chargeant du 2e but après un enchaînement crochet-frappe au premier poteau. Une réalisation qui porte son total à 50 avec la sélection mexicaine, dont il est le meilleur buteur de l'histoire, et qui lui a valu d'être élu homme du match par les supporters. Il a également rejoint Luis Hernandez comme buteur le plus prolifique de la "Tri" en Coupe du monde avec quatre unités, sur les trois éditions qu'il a disputées (2010, 2014, 2018).

Mais même si le Mexique n'a besoin que d'un nul face à la Suède pour valider sa qualification en huitième de finale, comme lors des six dernières éditions, "Chicharito" garde les pieds sur terre. "Nous nous sentons humbles et modestes. Nous avons travaillé dur et nous savons que nous avons du talent. Les critiques ne sont que du bruit, mais nous ne devons pas non plus écouter trop les compliments. Nous voulons rendre fier le peuple mexicain", avait-il déclaré. S'il a évolué dans son jeu, il y a une chose qui ne changera jamais: son petit rituel d'avant-match. Contre la Suède encore, mercredi, avant le coup d'envoi, il s'agenouillera de nouveau au milieu du terrain et priera pour que son Mexique continue à rêver en grand.

Avec l'AFP
    

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