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Coupe du monde 2018 / Griezmann : "Je m'en fous, je veux l'étoile"

Dimanche, la France défie la Croatie en finale de la Coupe du monde. Victorieux de la Belgique en demi-finale grâce à une défense impeccable, les Bleus pourraient bien remettre en place la même tactique. Et tant pis pour les critiques.
Article rédigé par Maxime Gil
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (MIKE KIREEV / NURPHOTO)

Dans un peu plus de 48 heures, ce sera terminé. Et l’on saura qui de l’équipe de France ou de la Croatie aura une étoile (de plus ?) brodée sur le maillot, au-dessus de l’écusson national. Le match d’une vie pour les Bleus, deux ans après la désillusion d’un 10 juillet 2016 noirci par une frappe d’Eder.  « Les larmes ont séché » assure Blaise Matuidi. Mais l’expérience tragique est encore dans les têtes. Ou du moins, sa préparation : « Après l’Allemagne (la demi-finale de l’Euro, ndlr), on était euphoriques. Un peu trop, notamment par rapport au contexte » se souvient le milieu de terrain. Alors, la lucidité est de mise à l’aube du rendez-vous ultime du ballon rond : « Cela nous a servi, on l’a bien rappelé après la Belgique : on est conscients que rien n’est joué. »

Intégration rapide des latéraux

Pour l’heure, pas d’excitation dans les rangs tricolores. Le joueur de la Juventus Turin « dort bien » tandis qu’Antoine Griezmann ne change rien à ses habitudes : Fortnite, PlayStation et Maté. Un combo gagnant « pour penser à autre chose, ne pas perdre d’énergie à repenser à des actions… » Ou même imaginer descendre les Champs-Elysées. Car avant de parler d’une éventuellement parade sur la plus belle avenue du monde, l’obstacle croate se dresse sur la route de l’équipe de France. Pour en venir à bout, l’accent est mis sur la protection de la cage d’Hugo Lloris : « La défense, c’est notre base. On travaille plus défensivement qu’offensivement », détaille « Grizi ».

4 buts encaissés, c’est le bilan que peuvent fièrement défendre Benjamin Pavard, Raphaël Varane, Samuel Umtiti et Lucas Hernandez (le meilleur des quatre équipes encore présentes) : "Surpris de voir la rapidité d’intégration » des deux latéraux, Blaise Matuidi est presque stupéfait de leurs performances : « Avec leur jeune âge, c’est fantastique. On ne les attendait pas et ils ont répondu présent. Normalement, on dit qu’il faut une année voire deux pour se fondre dans le moule. Eux, ils sont arrivés sans pression et ils ont joué avec leurs qualités. » Il faut dire qu’à leurs côtés, Varane s’est imposé comme le patron de la défense tricolore : « Il a pris de l’envergure dans le vestiaire et sur le terrain. C’est dû à ses années au Real Madrid. On le sent taille patron, il s’extériorise beaucoup plus » constate le joueur aux 71 sélections.

  (ADRIAN DENNIS / AFP)

Complémentarité au milieu de terrain

La force des Bleus, c’est aussi ce milieu de terrain qui ne cesse d’abattre un travail considérable pour réguler le jeu. Des efforts à mettre au crédit d’un N’Golo Kanté infatigable et qui « n’a raté aucun match depuis qu’il est en équipe de France », selon Griezmann. Le numéro 7 le considère comme « un top joueur pour nous. » D’autant qu’avec Paul Pogba, « ils se complètent super bien et couvrent un maximum de terrain. La finesse de Paul permet de faire des différences alors que N’Golo est maître de la récupération. »

Une assise défensive qui sera nécessaire pour résister aux assauts balkans, deuxième meilleure attaque de la compétition (12 buts inscrits). Alors, on prend le même schéma que contre la Belgique et on recommence, qu’importe les critiques ? « Je m’en fous, je veux l’étoile. Et si j’ai l’étoile, je m’en fous du jeu qu’on aura fait. » Car là, plus que jamais, seule la gagne compte.

Antoine Griezmann : " Je veux l'étoile et si j'ai l'étoile je m'en fous du jeu que l'on aura fait "

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