Coupe du monde 2018 : "Il faut redescendre sur terre" avant la finale, pour Umtiti
Q: Comment préparer cette finale pour éviter la déception de l'Euro-2016 ?
R: "Pour ma part, je suis passé à autre chose. D'un point de vue collectif, ceux qui étaient présents, on sait ce qu'on a mal fait et ce qu'on ne doit pas faire. Après, honnêtement dans ce groupe-là, il y a beaucoup de sérieux. On a pu le voir sur les derniers matches, il faudra qu'on joue de la même manière et je pense que ça passera".
Q: Qu'aviez-vous mal fait à la finale de l'Euro ?
R: "On le sait, mais je pense que ça doit rester entre nous. Chacun après ce match a fait le bilan de cette finale. Je pense qu'on est sur le bon chemin (au Mondial). En 8e, en quart, en demie, on est monté en puissance et on a montré qu'on pouvait être très solide".
Q: La Croatie a enchaîné les prolongations. Serez-vous avantagés physiquement ?
R: "Quand on arrive en fin de compétition, il y a de la fatigue, surtout quand on a enchaîné trois prolongations. Physiquement, ils doivent être fatigués, mais quand on joue une finale, la fatigue passe après. On n'y pense pas trop sur un match, on se dit qu'on peut être champion du monde, même avec la fatigue. Ils seront là, ils seront présents, ils vont continuer à courir comme sur tous leurs matches".
Q: Le rôle et le jeu de Paul Pogba ont-ils évolué chez les Bleus ?
R: "Paul, je le connais depuis plusieurs années, ça a toujours été un leader. Il a ça en lui, il peut parler, donner des conseils. C'est quelqu'un qui est très écouté dans le groupe. Après, on a eu à évoluer durant la compétition. Je pense qu'il a su aussi se remettre en question. Il a aidé le groupe à aller de l'avant grâce à ses performances et son travail. Je pense qu'il a fait encore plus d'efforts pour bosser pour le collectif, c'est sur ce point-là où il a vachement progressé. En dehors, c'est toujours le même, souriant, avec de la bonne humeur".
Q: Sur corner, votre but de la tête a envoyé la France en finale. Avez-vous progressé sur ce type d'actions ?
R: "Ca fait quelques temps que je me dis que je dois être plus performant sur les coups de pied arrêtés offensifs. En regardant mes vidéos, j'ai constaté que j'étais plus performant en allant au premier poteau ou au second poteau que dans l'axe où c'est plus facile pour les joueurs qui sont plus grands. Ca a payé, j'ai eu la chance d'avoir un très bon tireur comme Antoine (Griezmann). Ca m'a facilité la tâche, mais sur ces actions-là, c'est la détermination qui compte. Quand on veut la mettre au fond, ca se voit directement".
Q: Certains joueurs belges ont eu des mots durs sur le jeu de la France après la demie, comment le prenez-vous ?
R: "Tout le monde a la possibilité de donner son avis. Mais le plus important, c'est la qualification et de gagner la finale. Quand on gagne, on ne va pas parler du troisième ni du deuxième, on va parler du premier et on ne va se souvenir que de ça. Il n'y a rien d'autre à répondre, on est en finale et on veut la remporter".
Q: Comment vivez-vous l'engouement en France ?
R: "On est un peu dans notre bulle, on ne prend pas trop conscience qu'en France c'est la folie. A la fin du match, on a vu des vidéos. On se rend compte que tout un peuple est derrière nous et attend cette Coupe du monde. Ca ne donne pas de pression mais l'envie de faire des efforts sur un match et de gagner".
Q: La France est présentée comme le favori de la finale, est-ce difficile à gérer ?
R: "Favori ? Je ne sais pas. On reste concentré et on ne va pas se mettre de pression. On a pu le voir pendant cette compétition: certains qu'on disait favoris sont passés à la trappe. On a fait de belles choses, mais il faut quand même redescendre sur terre et se dire qu'on a une finale très importante. On sait très bien que c'est un des matches les plus importants de notre carrière".
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