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Coupe du monde 2018 : Le piège suédois face à la jeunesse anglaise

La Suède est "facile à analyser", mais "difficile à battre", prévient le sélectionneur Janne Andersson au sujet de sa propre équipe, qui affronte l’Angleterre cet après-midi en quart de finale (16 heures).
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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"On dit de notre équipe qu'elle est facile à analyser mais difficile à battre, je pense que c'est une bonne description", a résumé Andersson, titillé sur le style défensif de la Suède. "Maintenant on nous prend au sérieux, les joueurs sont très loyaux à cette idée de jeu et ça me ravit", a-t-il ajouté.

Gareth Southgate est d'accord. Il redoute "une équipe très forte, j'ai déjà joué des matches contre la Suède, elle a une vraie identité de jeu, et des joueurs bien meilleurs qu'on ne le dit. Elle a battu la France en qualifications, l'Italie en barrages, éliminé l'Allemagne... Il nous faudra très bien jouer pour la battre".

Les coup-francs, clé du match ?

Le coach suédois, très peu expansif sur son banc, même quand son équipe marque, a repoussé froidement toutes les tentatives de faire "monter la sauce". La pression avant de viser une première demi-finale depuis 1994 ? "Nous avons joué beaucoup de matches pour arriver jusqu'ici, on a toujours fait face à la pression, toujours selon la même procédure. Nous n'avons rien préparé de plus ni de moins pour ce match", répond-il. Est-ce qu'il s'imagine champion du monde ? "Je ne perds pas mon temps avec ça, nous avons un match difficile demain. Ensuite, en fonction du résultat, nous continuerons ou non."

De toutes façons, "le foot n'est pas si simple, on ne peut pas identifier un seul facteur, il faut avoir une vue d'ensemble pour battre une équipe comme l'Angleterre. Il faut bien défendre, être courageux, avoir une idée claire de ce que nous voulons faire en attaque... Les coups de pieds arrêtés sont une des clefs, mais c'est la première fois que nous rencontrons une équipe  aussi performante que nous dans ce domaine. Ça ne se joue pas sur des détails", explique le coach. Southgate s'attend à avoir "la possession" face à "une défense compacte, mais la possession de signifie pas gagner", prévient-il.

Les "frères" anglais

"Nous ne sommes pas du tout champions du monde, il y a un long chemin, d'abord une autre étape à franchir", répond de la même façon le capitaine anglais Harry Kane à cette question. "Nous voulons écrire notre histoire", répète Gareth Southgate, qui a souvent utilisé la formule. Le sélectionneur rappelle qu'il est venu avec "l'équipe la plus jeune" de la compétition, mais qu'elle "progresse. Nous avons déjà obtenu notre première victoire en phase à élimination directe depuis 12 ans, notre première victoire aux tirs au but en Coupe du monde et notre plus large victoire (6-1 contre le Panama). Nous sommes très ambitieux mais dans notre esprit il n'y a rien au-delà du match de demain".

Meilleur buteur de la compétition, Harry Kane ne pense pas au Soulier d'or. "Mon job est d'aider l'équipe de mon mieux, en marquant des buts ou autrement, j'espère que je vais continuer à marquer, mais mon objectif est d'aider l'équipe. Il ne pense pas non plus au Ballon d'or. "N'annonçons pas trop vite la fin de Messi et Cristiano Ronaldo, prévient Kane, ils sont toujours les deux meilleurs joueurs du monde, pour moi et d'autres jeunes joueurs ils sont une inspiration. Je suis très loin de ce qu'ils ont accompli dans leur carrière."

Le buteur a mis en avant "l'esprit de groupe", assurant que les joueurs anglais se sentaient "presque comme des frères. Nous donnons beaucoup les uns pour les autres, a-t-il ajouté. Gagner vous apporte de la confiance, et le goût de la victoire met en appétit. Et nous avons encore faim".

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