Coupe du monde 2018 : "Le rêve d'une vie" débute pour Falcao face au Japon
2 juin 2014, Radamel Falcao renonce officiellement à la Coupe du monde au Brésil. A l'époque l'annonce de son forfait a été "un jour triste" selon le sélectionneur José Pekerman. Aujourd'hui l'époque est révolue, le meilleur buteur de l'histoire des Cafeteros (29 buts, ndlr) sera bien sur la pelouse mardi contre le Japon, avec le brassard bien accroché au bras. "Le jour est enfin arrivé" pour le buteur monégasque qui va réaliser dans les prochaines heures, "le rêve d'une vie".
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La "tragédie nationale"
Sélectionné pour la première fois en 2007, El Tigre est le pion essentiel de Pekerman dans la course à la qualification au Mondial 2014, une compétition que n'avait plus disputer la Colombie depuis 1998. Meilleur buteur des qualifications avec 9 réalisations, tout semble mener Falcao vers sa première Coupe du monde. Tout sauf ce malheureux 22 janvier 2014, où l'avant-centre de Monaco est taclé par le défenseur de Chasselay, club amateur, en Coupe de France. Un geste qui entraîne donc la blessure au genou gauche du Colombien et une "tragédie nationale" dans le pays sud-américain selon une radio colombienne.
C'est donc loin des terrains et de ses coéquipiers que le Tigre va vivre la plus belle performance des siens en Coupe du monde. Malgré l'élimination en quarts de finale 2 buts à 1 par son voisin brésilien, il a assisté à l'éclosion de Rames Rodriguez, son coéquipier de l'époque à l'AS Monaco, qui a vite fait oublier l'absence de son buteur prenant le relais avec ses 6 buts inscrits et le titre de meilleur buteur du Mondial en prime.
4 ans de combat
Depuis 4 ans, et après une parenthèse en Angleterre ratée, Radamel Falcao est revenu à son meilleur dans la principauté. "Ça a été un processus difficile mais" ces quatre années "ont été déterminantes et m'ont aidé à aller de l'avant", s'est exprimé El Tigre sur Instagram. Apprenant à gérer son physique qui l'a souvent trahi, le Colombien a pu compter sur son coach à l'AS Monaco, Leonardo Jardim pour l'écouter. "Je l'ai dirigé de manière différente que les autres parce que c'est un joueur de classe mondiale", a expliqué son entraîneur sur le Rocher. "La qualité est toujours là. Il a un peu moins de forces qu'à Porto ou à l'Atlético, mais il a plus d'expérience." A 32 ans, et malgré qu'il disputera son premier match de Coupe du monde face au Japon, l'expérience du Colombien et son sang froid face au but sera inévitablement nécessaire aux Cafeteros pour atteindre leur objectif : le dernier carré.
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Face à des Japonais qu'ils ont battu 4-1 en phase de groupe il y 4 ans, les Colombiens sont ambitieux sans se voir forcément plus beaux qu'ils ne le sont. "Nous savons que nous ne devons pas regarder au-delà de ce que nous avons en face de nous, parce que nous perdrions notre essence. Nous pensons au Japon, et plus tard, nous penserons à ce qui vient ensuite" a assuré l'ailier colombien Muriel. De son côté, Falcao a montré qu'il était pressé d'en découdre : "Nous sommes arrivés avec beaucoup d'ambitions (...). C'est la fierté que ressentent tous les joueurs qui représentent leur pays. Nous allons défendre notre blason et le maillot, à 100% de nos forces". Les crampons affûtés, El Tigre a prévu de faire des Nippons sa première proie dans son nouveau terrain de chasse.
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