Coupe du monde 2018 : Un début de Mondial délicat pour les favoris
Après sa victoire difficile sur l’Australie (2-1), la France a subi les foudres des partisans du beau jeu. Mais malgré une prestation plus que délicate, les Bleus sont sortis du match avec la victoire et une bouffée d’air frais au classement de la poule C. Le lendemain, après le nul concédé par le Brésil face aux Suisses, la France était la seule nation annoncée comme favorite à ne pas avoir été accrochée. L’important, c’est les trois points.
Accroc pour l’Espagne, avertissement pour l’Argentine
Vendredi, sur les coups de 21h45, Cristiano Ronaldo vient déposer un bijou dans la lucarne de David de Gea et ainsi grappiller un point précieux face à l’ogre espagnol (3-3). Conséquence, la Roja, dominante dans le jeu, se contente d’un match nul. “Nous repartons heureux” déclarait Gerard Piqué, après que l’Espagne ait été menée à deux reprises par le Portugal.
Championne du monde en 2010 et d’Europe en 2008 et 2012, la Roja a des ambitions très élevées cette année et le petit point glané face au champion d’Europe en titre n’a pas dû satisfaire pleinement les hommes de Hierro.
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Samedi, quelques minutes après le succès douloureux acquis par la France face à l’Australie, l’Argentine se présentait sur la pelouse de l’Otkrytie Arena de Moscou face à l’Islande. Après 11 tirs sans réussite et un penalty manqué de Lionel Messi, l’Albiceleste entamait son Mondial par un match nul (1-1). Qualifiée au dernier moment et perturbée dans le jeu, l’Argentine est en danger et sa deuxième rencontre, face à une Croatie ambitieuse, s’annonce périlleuse.
Angleterre, Belgique et France : seuls survivants
Dimanche, l’Allemagne et le Brésil étaient sur le pont. Face au Mexique, Jerome Boateng et Mats Hummels ont donné l’impression de "tracter une caravane" sur les percées des attaquants mexicains, dont un soupçon supplémentaire de précision et de lucidité devant le but aurait pu assommer les Allemands. Mais les Mexicains, par Lozano, inscriront un but et viendront ainsi créer la première sensation du Mondial en mettant à terre le tenant du titre (1-0). “Il n’y aucune raison de s’effondrer” relativisait Joachim Low après le match. Une entame loin d’être idéale tout de même.
En soirée, le Brésil de Neymar débutait sa Coupe du Monde avec l’intime ambition de se voir coudre une sixième étoile sur le maillot. Le but de Steven Zuber est venu tâcher les ardeurs de la Seleçao qui a encore le temps d’optimiser la somme d’individualités, dont le talent indéniable a largement de quoi soulever la coupe le 15 juillet prochain. "Après leur but, on a senti la pression" concédait Tite, le sélectionneur, après la rencontre.
Côté vainqueurs, la France, l’Angleterre et la Belgique, avec plus ou moins de facilité, sont repartis avec trois points. A l’étage d’en dessous, l’Uruguay s’est également imposé. Si la phase de poule autorise un faux pas et une mise en jambes lente, les écorchés du premier match devront vite se remettre sur pattes pour ne pas voir leur rêve de gloire se transformer en désillusion précoce.
Depuis 1998 et le passage à 32 équipes, le champion du monde en titre est tombé trois fois d'entrée (France en 2002, Italie en 2010, Espagne en 2014). Relâchement après avoir atteint les sommets ? Préparation physique optimisée vers la deuxième moitié du Mondial ? Développement et progression des "petites" nations ? La suite de la Coupe du Monde apportera son lot de réponses.
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