Coupe du monde 2018 : Vingt ans après, les Bleus accrochent une deuxième étoile
Le football français compte une nouvelle date dans son histoire centenaire. Jusque-là bien seul, le 12 juillet 1998 cohabitera maintenant avec le 15 juillet 2018. Vingt ans d'écart, vingt ans d'attente, de tristesse et de frustrations. Vingt ans pour finalement exulter dans le mythique Stade Loujniki de Moscou. La France est championne du monde.
Une première période en apnée
Sur le chemin du titre, les Bleus n'ont pas démarré du bon pied. Dominés dans l'engagement, et surtout dans les idées, les Français ont subi le jeu croate, incapables de se créer la moindre occasion (aucun tir dans le jeu). Sur une de leurs rares incursions dans les trente mètres croates, Antoine Griezmann est allé chercher un coup franc discutable. Heureux sur le coup, le joueur de l'Atletico Madrid a pu garder son sourire. Mario Mandzukic, héros de la demi-finale contre la Croatie, s'est élevé plus haut que tout le monde pour détourner le centre dans son propre but (18e). L'ouverture du score n'a pas sonné le réveil des Bleus. Dix minutes plus tard, les défenseurs tricolores balbutiaient un coup franc dans leur surface. Ivan Perisic en a profité pour égaliser (28e).
L'arbitrage-vidéo décisif
Le deuxième but français a mis du temps à venir. Pas dans la construction, non, mais dans la réflexion de l'arbitre. Sur une main de Perisic, d'abord passé inaperçue, Nestor Pitana est allé consulter l'arbitrage-vidéo. Une main près du corps, comme on en voit souvent, mais dont le mouvement a sans doute poussé l'arbitre à changer sa décision. Impeccable sur ses deux penalties précédents, contre l'Australie et l'Argentine, Griezmann n'a pas plus tremblé face à Subasic. Un contre-pied parfait pour remettre les Bleus, presque miraculeusement, devant.
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Pogba décroche l'étoile
La coupure n'a pas semblé profiter aux Bleus, toujours amorphes sous la domination croate. Mais la France a déjà montré sa capacité à faire le dos rond. Le plus souvent par choix, cette fois par contrainte. Les trois prolongations jouées sont progressivement revenues dans les jambes croates. Et le talent des Bleus est réapparu. Leader transformé des Bleus depuis le début du Mondial, Paul Pogba a planté la banderille décisive. D'abord d'une ouverture splendide pour lancer Kylian Mbappé, puis à la réception de la passe en retrait de Griezmann à l'entrée de la surface. Son but, après une première tentative repoussée par un défenseur, a offert aux Bleus le second souffle qu'ils cherchaient désespérément (59e).
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Lloris prolonge le suspens
Les vannes bleues se sont ouvertes et la vague a évidemment profité à Kylian Mbappé, qui a plus semblé surfer que courir sur la pelouse moscovite. Trop vif pour la défense, il a trompé un Subasic, trop lent et surpris pour pouvoir intervenir sur sa frappe de l'extérieur de la surface. Si la finale semblait scellée, Hugo Lloris s'est chargé de relancer les Croates. Une tentative de crochet sur Mandzukic devient but, une tache anecdotique sur le brillant mondial du capitaine français. Portés par un nouvel espoir, Luka Modric et ses coéquipiers ont poussé jusqu'à la fin, sans parvenir à effacer du maillot français une deuxième étoile déjà solidement accrochée.
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