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Coupe du monde 2022 au Qatar : le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand préfère laisser le sport hors des enjeux politiques

Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand, candidat à l'élection présidentielle de 2022, s'est refusé vendredi 2 avril à appeler au boycott du Mondial de football au Qatar, préférant envisager "un bras de fer" entre chefs d'Etat avec le pays hôte.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Xavier Bertrand président des Hauts-de-France le 7 février 2020. (THIERRY THOREL / NURPHOTO)

Le président (ex-LR) des Hauts-de-France Xavier Bertrand, candidat à l'élection présidentielle, s'est dit opposé vendredi à un boycott du Mondial de football au Qatar, qui aura lieu en 2022"Et si on laissait le sport en dehors des enjeux de politique et de géopolitique ? Ça serait bien mieux quand même", a jugé Xavier Bertrand invité sur Franceinfo.

Parmi les responsables politiques, les patrons de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, et d'Europe Écologie Les Verts, Julien Bayou ont appelé ces derniers jours au boycott du Mondial après des informations du quotidien britannique The Guardian chiffrant à plus de 6 500 le nombre de travailleurs migrants morts au Qatar depuis l'attribution en 2010 du Mondial, programmé en novembre-décembre 2022 dans le pays. Les soupçons de "financement du terrorisme" sont aussi pointés du doigt.

Plutôt "un dialogue ferme" qu'un boycott

Xavier Bertrand préfère, lui, "dans ces cas-là une discussion de chef d'État à chef d'État". "J'ai bien l'intention avec ce pays comme avec d'autres, en tant que président de la République, d'avoir une discussion très claire sur ce que nous acceptons et nous n'acceptons pas, et une fois qu'il y a eu cette discussion, les choses sont de nature à changer", a-t-il estimé.

Il ne faut pas qu'il y ait "d'activités qui puissent être financées" en France par un pays tel que le Qatar, et "je pense qu'ils sont tout à fait prêts à entendre ce dialogue, mais il faut un dialogue ferme", "un bras de fer respectueux", a insisté le président de la région Hauts-de-France.

Alors qu'un tribunal administratif vient de suspendre la décision de Xavier Bertrand de couper les vivres au lycée privé musulman Averroès de Lille parce qu'il était "aidé financièrement par une fondation" qatarie, il a indiqué qu'il allait saisir le Conseil d'État.

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