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Coupe du monde 2022 au Qatar : le secrétaire national d'EELV, Julien Bayou, appelle au boycott

Le secrétaire national du parti Europe Écologie Les Verts, Julien Bayou, a appelé mercredi 31 mars à boycotter la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Un pays "soupçonné de financement du terrorisme" a-t-il déclaré.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le patron des Verts, Julien Bayou (EELV). (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"Ce qui me surprend, c'est que la majorité En marche accuse tout le monde d'être partisan de l'islamisme et autres, mais quand il s'agit d'être cohérent et de dire non à l'Arabie saoudite, qui est responsable du démembrement d'un journaliste, Jamal Khashoggi, ou non au Qatar, accusé de financement du terrorisme notamment en Somalie, eh bien là vive le sport et vive le business. Ce n'est pas possible", a estimé le secrétaire national d'EELV, Julien Beyou, en répondant par l'affirmative à la nécessité d'un boycott.

"Si on est sérieux avec ces questions de la lutte contre l'islam radical, le Qatar, partisan du wahhabisme, est aussi un des partisans de cette dissémination, soupçonné par la Commission européenne de financement du terrorisme", a insisté M. Bayou, par ailleurs tête de liste des écologistes pour les élections régionales en Ile-de-France. Il a aussi rappelé que plus de 6.500 travailleurs migrants sont morts au Qatar, selon le quotidien britannique The Guardian, depuis l'attribution en 2010 du Mondial programmé en novembre-décembre 2022.

C'est l'occasion de montrer que le mouvement sportif n'est pas hors du monde.

Interrogé sur BFMTV lundi, le maire EELV de Grenoble Eric Piolle avait aussi appelé au boycott en jugeant que "c'est l'occasion de montrer que le mouvement sportif n'est pas hors du monde". L'hypothèse d'un boycott de l'événement par certaines nations est revenu sur la table après les informations du Guardian. Le football norvégien examinera ainsi en juin cette possibilité, préconisée par certains clubs. Et les sélections allemande, néerlandaise et danoise ont attiré l'attention ces derniers jours par des actions symboliques sur les atteintes présumées aux droits humains dans le pays.

 

En France, le président de la Fédération Noël Le Graët avait, lui, évacué début mars auprès de l'AFP l'hypothèse d'un boycott en assurant que l'équipe nationale "ira au Qatar si elle se qualifie" pour le Mondial 2022. Dans les rangs des politiques, sans aller jusqu'à appeler à un boycott, le numéro deux du Rassemblement national Jordan Bardella s'est dit mi-mars "extrêmement mal à l'aise" face à la tenue du Mondial au Qatar, un pays qui "prône une lecture extrêmement radicale de l'islam politique".

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