Covid-19 : Le calendrier du tennis déplumé après l'annulation des tournois en Chine
Si le circuit se plaignait d'un calendrier surchargé, il ne devrait pas avoir de raisons de protester en 2020. La saison de tennis a déjà été largement perturbée par la pause forcée par le coronavirus, et voilà que la deuxième partie de l'année se voit elle-aussi allégée. Ce vendredi, l'ATP et la WTA ont pris acte de la décision de la Chine de ne pas accueillir d'événements sportifs sur son sol jusqu'à la fin de l'année pour tenter d'éviter la propagation du coronavirus. Pour le monde de la balle jaune, désormais habitué à une tournée asiatique de fin de saison, le coup est rude. Et l'agenda, que l'on craignait surchargé par les reports et les tournois décalés, se retrouve un peu plus encore dépeuplé.
Avec cette annonce, ce sont 11 tournois qui verront leurs palmarès 2020 associés aux termes "non attribué". Et le joyeux bazar de l'organisation des événements laisse désormais place à un calendrier aux airs d'emmental pour les tennismen et tenniswomen du monde entier. La reprise prévue en août aux Etats-Unis reste menacée par le regain du Covid-19 ces dernières semaines outre-Atlantique. Seul subsiste le Western & Southern Open, délocalisé de Cincinnati à New York du 21 au 28 août prochain, comme préparation à l'US Open, prévu dans la foulée. L'organisation du tournoi a assuré le 16 juillet dernier que sa préparation continuait malgré tout et a communiqué un calendrier prévisionnel. Ce, alors que plusieurs salles d'envergure servent actuellement d'hôpital de fortune pour la Grosse Pomme...
Un trou immense dans le calendrier WTA
Après deux petits tournois sur dur, le triptyque européen sur terre Madrid – Rome – Roland-Garros fait de la résistance pour un mois, entre le 13 septembre et le 11 octobre, date de la finale du Grand Chelem parisien. Quelques tournois de plus faible envergure sont encore maintenus provisoirement dans le calendrier dames pour se préparer à l'ocre (Palerme, Prague, Istanbul ou Strasbourg). Puis c'est le vide. La Chine avait investi les emplois du temps de la saison tennis ces dernières années en multipliant les événements de mi-septembre jusqu'à la mi-octobre pour les hommes, jusqu'à la fin de saison dans les derniers jours de novembre pour les femmes. Pour ces dernières, ces annulations creusent un trou béant dans le calendrier avec sept tournois à la trappe. Parmi eux, trois rendez-vous majeurs (Open de Chine à Pékin, Wuhan – berceau funeste du Covid -, et Zhengzhou) mais aussi les Masters de fin de saison. Les tournois des reines disparaissent, un symbole d'une saison comme rayée de l'histoire avant même d'être arrivée à son terme.
La saison, déjà compliquée financièrement pour une partie des joueuses, devient un peu plus pénible avec l'assurance d'un quart de la saison, soit autant de possibles rentrées d'argent, qui s'envole. Après Roland-Garros, il ne subsiste encore que des tournois "Internationals" - moins bien dotés. Séoul (6-11 octobre) et Tokyo (2 novembre – 7 novembre, et dont l'édition hommes a déjà été reportée) sont encore maintenus, avec les risques actuels quant à la situation autour du coronavirus sur le continent asiatique. Le tournoi autrichien Linz a déjà été reporté à une date ultérieure qui devait être communiquée mi-juillet. Celui de Moscou, lui aussi disputé lors de la première semaine de novembre, semble être le seul encore provisoirement à l'abri, un concept pour le moins abstrait en pleine période de pandémie.
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Le circuit masculin à peine mieux loti
Le calendrier ATP voit, pour sa part, quatre tournois en Chine disparaître dont le Masters de Shanghai, un des plus importants de la saison. Cela leur laissera au moins le temps de retrouver leurs marques entre la saison sur terre battue et celle en indoor, qui devait s'enchaîner. Les tournois européens sur dur en intérieur sont pour l'instant maintenus avec les ATP 500 de Vienne et Bâle (26 octobre – 1er novembre) et 250 de Moscou, Anvers et Stockholm la semaine précédente. Mais l'ATP préfère ne pas s'avancer et maintient la précision "à déterminer" sur l'ensemble des échéances de la fin saison comme le Masters de Paris-Bercy et les Masters Next Gen et Finals en clôture d'exercice.
Cette situation pleine d'incertitude devrait profiter aux nombreuses exhibitions qui ont fleuri ces dernières semaines et qui permettent à la planète tennis de tourner, ne serait-ce qu'un peu.
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