Cet article date de plus de quatre ans.

Croatie : des fans du Dinamo Zagreb scandalisent avec une bannière anti-serbe haineuse

Les autorités croates ont condamné vendredi une banderole anti-serbe haineuse déployée dans une rue par des fans du Dinamo Zagreb et qui scandalise le pays, en particulier la communauté serbe.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1 min
 

La photo d'une dizaine de fans du club de foot brandissant une bannière sur laquelle on peut lire "On va b... les femmes et les enfants serbes!" a été publiée sur Twitter par le Conseil national serbe (SNV), une organisation qui regroupe les Serbes de Croatie.

Le cliché a été pris jeudi soir à Zagreb et mis sur Facebook par un photographe croate réputé, qui a rapporté que les fans scandaient "Tue, tue un Serbe!" Ils agitaient aussi des drapeaux paramilitaires de la guerre d'indépendance des années 1990 avec des slogans datant du régime oustachi pro-nazi ayant régné sur le pays pendant la Seconde Guerre Mondiale.

"Il n'y a aucun doute, c'est inacceptable"

"Cela fait peur, c'est perturbant pour tout le monde, pas seulement les Serbes", a déclaré Boris Milosevic, le chef du SNV, à la télévision N1. "C'est triste de voir que des jeunes gens à Zagreb sont tellement remplis de haine qu'ils écrivent des messages aussi dégoûtants en demandant de +tuer un Serbe+".

Les ultras du Dinamo Zagreb, connus pour leur hooliganisme, ont l'habitude de scander des slogans anti-serbes durant les matches. Le Premier ministre Andrej Plenkovic a expliqué qu'il n'avait pas vu la photo mais qu'il la "condamnait dans les termes les plus forts". "Pour moi, il n'y a aucun doute, c'est inacceptable", a-t-il ajouté.

Une augmentation des cas de violence

La police a annoncé quatre interpellations "en rapport" avec l'incident. Les Serbes, qui représentent 4% des 4,2 millions de Croates, sont la plus importante minorité du pays. Le respect des droits des minorités était l'un des critères-clé conditionnant l'entrée de la Croatie dans l'Union européenne en 2013.

Les Serbes de Croatie dénoncent cependant une augmentation des cas de violence, de discours de haine et d'autres formes de discrimination. Les relations entre les communautés serbe et croate sont toujours fragiles, vingt-cinq ans après la fin de la guerre contre des rebelles serbes soutenus par Belgrade.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.